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A deux, c'est mieux : PJ Morton feat. Algebra Blesset "Blah Blah Blah" (audio)

Publié le 29 novembre 2008 par Mysoulblog
deux, c'est mieux Morton feat. Algebra Blesset
After having introduced you a few weeks back to the art of covers (don't forget to check out our new sunday category "la reprise surprise/the unexpected cover"), I thought it was time mysoul gave props to another highly challenging discipline, the duet. If Marvin & Tammi, Ike & Tina, Ashford & Simpson, Diana Ross & Lionel Richie set standards on the matter, the magic of vintage soul collaborations still remains, thanks to the talent and the creativity of vibrant musicians, who do their best to continue the legacy. And to start things off warmly, I have picked a beautiful duet shared by New Orleans singer, songwriter and producer PJ Morton, and neo soul newcomer Algebra Blessett, who released her debut album last february on Kedar Massenburg's Kedar Entertainment. You can listen to their lovely collaboration, "Blah Blah Blah", taken from PJ's 2007 album "Perfect Song", via the player provided at the end of the post. Enjoy !
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Après l'art de la reprise, célébré dans notre nouvelle rubrique dominicale, "La reprise surprise", j'ai choisi d'introduire une nouvelle section sur mysoul, consacrée cette fois, aux duos. Car, comme le dit l'adage, "à deux c'est mieux" (et oui, car à trois ou à quatre on dirait plutôt : "plus on est de fous, plus on rit"). Depuis les sixties et la grande saga Motown, on se plait à rêver à ses duos d'anthologie, quand la complicité de ses interprètes possède cette charge émotionnelle ultime, cette passion quasi fusionnelle. Marvin Gaye et Tammi Terrell, Ike et Tina, Ashford & Simpson, Diana Ross et Lionel Richie, autant de duos qui ont marqué les esprits et par extension, l'histoire de la musique Soul. Mais pour de viles intentions mercantiles, le duo, au fil des années, a perdu de sa superbe... à mesure qu'il devenait un outil marketing puissant, capable de refourguer du single à la pelle à un auditoire pas forcément des plus exigeants.
Exemple le plus récent (et le plus détestable) : Craig David, jadis fougueux représentant du renouveau pop britanique, se décline désormais tel un produit de consommation lambda adapté à un public "cible", en fonction du pays dans lequel il est distribué. Ainsi, puisque le disque est en crise, le brillant vocaliste, qu'on a connu plus inspiré, solde son répertoire et revisite l'une de ses plus belles compositions, "Walking Away", à la sauce franchouillarde (avec Lynnsha), ritale (feat. Nek), ibérique (feat. Alex Ubago) et teutonne (feat Monrose, les L5 locales). Edifiant.
Mais, ne cédons pas pour autant à la morosité. Un espoir subsite dans la discipline du "duo". Certains résistent encore, bon an, mal an, à l'appel du dollar. C'est notamment le cas du musicien PJ Morton. PJ est un auteur compositeur, interprète et producteur, originaire de la Nouvelle Orléans. Il fut l'une de mes premières découvertes myspaciennes, et affiche un C.V. long comme le bras, sur lequel je ne m'étallerais donc pas mais que je vous invite à consulter ici. J'avais craqué en 2007 sur son album "Perfect Song" (publié sous le nom de "The PJ Morton Band"), trouvé par hasard en import au Virgin Megastore des Champs Elysées. Et parmi les pépites composées par ce magicien de la mélodie, qui renouvelle avec talent le genre "Soulful Pop", on retrouve un duo avec Algebra Blessett, la dernière trouvaille de Kedar Massenburg (Erykah Badu, D'Angelo).
deux, c'est mieux Morton feat. Algebra Blesset
On se laisse facilement embarqué par cette charmante ritournelle acoustique, au refrain minimaliste, qui semble à la fois influencée par l'oeuvre d'Al Green (des réminiscences de "Let's Stay Together"), et la vibe d'India. Arie (le grain et le flow d'Algebra se rapprochant parfois de celui de la prêtresse de l'Acoustic Soul). Une belle introduction, en somme, à l'éventail des possibilités du binôme. Si le premier s'attèle à la sortie de Son Of A Preacher Man en 2009, la seconde a elle, publié son premier opus, Purpose, en février dernier.
Chaleur, maîtrise et complémentarité, trois ingrédients qui font de "Blah Blah Blah" un duo soigné, qui nous rappelle pourquoi, en 1966, le visionnaire Marvin murmurait déjà à l'oreille de sa complice Kim Weston "One can have a dream, baby /Two can make that dream so real. One can talk about bein' in love/Two can say how it really feels [...] It takes two, baby, just me and you ! ". Nul doute que pour PJ et Algebra aussi, les deux font la paire !

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