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Zébulon au Cabaret du Capitole

Publié le 29 novembre 2008 par Epicure
Zébulon

Il y a quelque chose de réconfortant dans le fait de revoir Zébulon dans notre paysage musical. Et chanceux que nous sommes, le groupe avait choisi Québec pour effectuer son grand retour sur scène. En entrant dans un Cabaret du Capitole plein au trois quart, je pensais à ces soirées jadis où Zébulon mettait le D’Auteuil sur le cul avec une combinaison décibels-énergie que l’on ne retrouvait pas sur ses albums. J’avais donc bien hâte de renouer avec lui.

Avant tout, impossible de ne pas parler de Urbain Desbois qui a ouvert la soirée à la surprise de tous. Accompagné uniquement d’un batteur, Urbain a mis la table de façon très dynamique surtout avec ses interventions pissantes et absurdes. Lors de sa dernière chanson, l’intensité a monté d’un cran alors que les membres de Zébulon sont entrés sur scène, instruments acoustiques en main, pour acompagner Urbain sur “Survicissitude“. Très bonne idée de transition entre première partie et headliner puisque Zébulon est demeuré sur la scène pour entamer immédiatement son spectacle.

Messieurs Déry, Déry, Marchand et Quirion étaient heureux hier. Pour montrer combien ils s’étaient ennuyé de nous ces 11 dernières années, ils ont choisi de passer la première partie du spectacle tout près du public, à l’avant-scène, dans le cadre d’un set exclusivement acoustique. “Les femmes préfèrent les ginos”, “Adam et elle”, “Libido”, “Belzébuth”, “Y a pas d’mérite”, “Casino”… quel bonheur de constater que les classiques n’ont pas pris une ride!

À voir la batterie d’Alain Quirion et la guitare électrique d’Yves Déry qui reposaient derrière lors de cette longue introduction, il devenait évident que la seconde partie serait consacrée aux chansons plus rock. En effet. Le groupe l’a attaquée avec la nouvelle “Mars ou Vénus” (qui aurait “fitté” sans problème sur un des deux premiers albums) et a poursuivi dans cette veine pendant une heure intense en électricité. Mes moments préférés: “Adrénaline”, “Ça fait mal en d’dans”, “Apocalypse”, la superbe “Y fait chaud” et, bien sûr, l’incontournable et culte “Marie-Louise” en rappel.

Déception: où était “Pas capable”, la pièce rock par excellence du répertoire du groupe? À voir les quelques difficultés qu’avait Marc Déry de rendre les hautes notes de certaines chansons d’il y a 15 ans, peut-être était-il tout simplement… pas capable. Aussi, j’ai sacré contre la mauvais balance sonore dans la seconde partie qui accordait tout l’espace à la guitare et la batterie. On avait vraiment de la difficulté à entendre les voix. Quelqu’un peut-il souligner à l’ingénieur de son que les paroles chez Zébulon sont aussi importantes - sinon plus - que la musique?

Malgré cela, Zébulon a assuré sans problème sur scène, là où il est à son best. Après pareille performance, on espère que Zébulon cuvée 2008-2009 ne sera pas qu’un trip momentané.


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