PARIS, 27 nov 2008 (AFP). Les grandes enseignes de distribution françaises n’ont pas amélioré l’information fournie aux consommateurs sur les produits en bois tropicaux africains, démarche indispensable pour lutter contre l’exploitation illégale des forêts, a déploré jeudi WWF France.
“Près de 80 % des produits n’indiquent pas le pays d’origine du bois et 90 % ne mentionnent pas le nom scientifique de l’essence”, a souligné lors d’un point de presse Jean Bakouma, de WWF-France, qui a présenté les résultats d’une enquête réalisée dans 71 magasins sur 395 produits différents.
Selon l’ONG, les résultats ne montrent “aucune amélioration” sur les informations mises à disposition des consommateurs par rapport à la même étude réalisée en 2007.
“La France, en tant que premier importateur européen de bois africain, a une responsabilité particulière envers ces forêts”, a souligné WWF, qui ajoute que 39% des importations françaises de bois tropical sont présumées d’origine illégale.
Face à ce constat, WWF a annoncé le lancement du “Réseau Forêt et Commerce France” qui vise à accompagner les entreprises vers “une production et un commerce de bois responsable” afin d’éliminer le commerce illégal de bois et promouvoir le commerce de bois traçable.
Selon l’ONG, près de 13 millions d’hectares de forêt tropicale disparaissent chaque année, soit environ l’équivalent de la superficie de la forêt française.
Au-delà des conséquences sur la biodiversité, la disparition de ces massifs forestiers a des impacts économiques et sociaux forts dans la mesure où “près de 350 millions de personnes” en dépendent directement pour leur survie, souligne WWF.
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