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52 livres en 52 semaines: Miserere

Publié le 30 novembre 2008 par Epicure
Miserere

On n’a pas besoin de se taper tous les livres de Jean-Christophe Grangé pour déceler des patterns récurrents qui ont contribué au succès de cet auteur un peu twisté sur les bords. Miserere, son plus récent, est aussi composé du même type d’ingrédients, à savoir:

- Le livre s’ouvre sur un meutre sordide et inhabituel (Grangé a vraiment de l’imagination!).
- L’enquêteur, pas tout à fait sympathique, est lié émotivement à l’affaire en raison de son passé trouble.
- D’autres meurtres encore plus sanguinolents et flyés brouillent les pistes.
- De mystérieuses forces surnaturelles sont-elles en cause?
- Une fin tirée par les cheveux laisse tous les intervenants écorchés à jamais.

En fait, là où Grangé diffère des autres auteurs de polars, c’est dans la façon d’intégrer le mystique et le surnaturel dans son récit. Cela lui donne entre autres pleine liberté dans l’évocation des meurtres, qui sont franchement dégueux et, disons-le avec perversité, bien imaginés. Par exemple, dans Miserere, le meurtre déclencheur est celui d’un vieux chef de chorale chilien qui baigne dans une mare de sang près de l’orgue d’une église de la communauté arménienne de Paris. Coups de couteaux? Balle dans la tête? Pas avec Grangé. On lui a défoncé les deux tympans, la douleur intense a provoqué une crise cardiaque.

Ayoye. Je vous jure que j’y vais mollo avec le Q-tip depuis deux semaines. Qui plus est, les pistes laissent croire que le meurtre aurait été fait par des enfants. Twisté, je vous dis.

S’ensuit la séquence décrite plus haut. À ce titre, Miserere n’est pas meilleur ni moins bon que les autres romans de Grangé. L’auteur a cette qualité de nous faire lire 5 chapitres alors qu’on prévoyait n’en lire qu’un et vous pouvez être sûr que le dénouement sera imprévisible. Personnellement je trouve qu’on y va un peu fort dans le sordide et le gore mais laissons à l’auteur ses petits plaisirs (sic)…

Si vous n’avez jamais lu de livres de Jean-Christophe Grangé, vous découvrirez Miserere avec beaucoup d’intérêt. Moi j’ai quand même préféré Les rivières pourpres et Le serment des limbes, mais celui-ci se situe pas très loin derrière. Et, pour une première fois, Grangé s’est permis une fin ouverte. Y aura-t-il une suite?


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