Histoire de clôturer en beauté l’indispensable coffret Jacques Rozier, rien de tel que de découvrir les deux premiers courts métrages du réalisateur. On commence avec La rentrée des classes qui suit la journée d’un écolier pas très assidu. Pour rire, il lance son cartable à l’eau puis il finit par aller le chercher, arrive trempé en cours. On suit les petites chamailleries des enfants plus ou moins dissipés, on rigole avec un ancien qui n’a pas beaucoup de savoir, on retrouve l’ambiance de l’école d’avant, la même que Truffaut décrivait si bien dans les 400 coups.
Suit le court métrage Blue Jeans. Les aventures légères de la jeunesse d’après-guerre. Deux garçons à Cannes qui draguent deux jeunes filles sans trop de succès. Une œuvre tendre qui nous rappelle là encore d’autres films de la Nouvelle Vague, comme par exemple Les mauvaises fréquentations de Eustache.
Comme Eustache qui était désigné comme le « chainon manquant de la Nouvelle Vague », Rozier fait partie de ces grands cinéastes qui ont livré des œuvres importantes, formidables, mais qui n’a pas forcément réussi à rester dans la mémoire collective comme un Truffaut ou un Godard. Le coffret qui lui est dédié est l’occasion de remédier à cette injustice et de se replonger dans ce que beaucoup considèrent comme l’âge d’or du cinéma français, celui où le cinéma témoignait d’une liberté de ton des plus réjouissantes.
Coffret Jacques Rozier, actuellement disponible à la vente