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Le satyre 2.0 : de la catégorisation de la chair à l’oubli des conséquences physiques de son acte

Publié le 02 décembre 2008 par Lilzeon
Citoyens ! Il est des extraits lus sur le web qui retentissent comme une gourmandise intellectuelle de bon matin. Après avoir fait un tour chez Mry, une Babymodeuse de talent s’exposait à une joute verbale contre les satyres des temps modernes :
Pour s’extraire des récriminations de leurs “vieilles marmites” ou pour tout simplement persévérer dans leurs rôles de chasseurs de chair fraîche féminine, ces hommes exercent une gymnastique dont eux seuls ont le secret. Car, considérer toutes les personnes habillées de pagnes ou de jupes comme taillées sur mesure pour soi, est un travail de tous les instants.
Il faut prendre soin de classer chaque conquête dans son répertoire (téléphonique, gmailien, facebookien, myspacien, smallworldien, etc…) en y accolant le plus de détails possibles afin d’éviter les confusions potentielles (avoir trop de conquêtes entraînent une perte de mémoire certaine et peut causer des situations trop embarrassantes pour notre Womanizer. Euh wé Anna, oups pardon Anne Laurence). L’on trouve ainsi dans le mobile de cette espèce certaines perles comme “Meuf blonde bar 0628374499″, “Chaude VIP samedi 0629886351″, “Jumelles bi KONG 0639824490 & id+98″.
Tellement vrai. L’on assiste désormais dans le métro parisien les soirs de goguette à des échanges improbables non plus de numéros de téléphone (trop personnels) mais à des échanges de profils Facebook (explicites mais impersonnels). Dis-moi quelle sucrerie tu es et je te dirai si je peux te croquer. On cannibalise la relation réelle pour mieux fantasmer sur la chair en ligne avec ses attentes, désirs et plans sans la comète. Formidable jeu de poker menteur, on s’allume et on se trompe de saisie CRM. Alerte amène. Pourtant hier était la journée contre le SIDA, et 33 millions d’humains soit une demi-France n’auraient pas du nous faire oublier que poker n’est pas jouer, et que de la tentation désincarnée parfois le corps se plie et nait contaminé. Hier soir je comatais sur la constatation de Monsieur Google Trends de nos abandons de recherche aux charmes de Britney mais guère de l’AIDS. A l’aide, à l’aide : Alors de par l’esprit, l’envie et la culture, j’aimerais qu’un jour l’on n’oublie pas la conséquence d’un moi en toi, ni les “toi” en nous. Et que l’on arrive non pas à bannaliser le risque, la vie ou l’amour en un sous-groupe Facebook de panurge mais en simple nouveau regard sur l’Autre. Ne pas le discriminer, le communautariser ou le tagger. Simplement le voir comme Lui, Elle, ou plus généralement un Ailleurs en qui l’on peut aussi se fondre. Renaître à la vie, ça peut démarrer ici quand l’ouvrage sera sur Amazon :

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