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:: Le “mythe ori­ginel” du capitalisme

Par Louis

Denis Robert dans son petit bouquin Révolte.com :

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[…] “L'accumulation capitaliste présuppose la présence de plus-values qui sont à l'origine du capitalisme. Ces plus-values et les forces ouvrières, donc toi, sont aux mains de producteurs marchands. Toi par exemple quand tu travaillais chez Samsung tu appartenais à un groupe capitaliste c'est ce que ça veut dire. Marx écrit page 135 de son traité sur l'économie (le tome deux publié aux Éditions sociales en 1972) : « Tout ce mouve­ment semble donc tourner dans un cercle vicieux dont on ne saurait sortir sans admettre une accumulation primitive anté­rieure à l'accumulation capitalistique et ser­vant de point de départ à la production capitalistique au lieu de venir d'elle. » C'est génial non ? Il ajoute : « Cette accumulation primitive joue dans l'économie le même rôle que le péché originel dans la théologie. Adam mordit la pomme et voilà le péché qui fait son entrée dans le monde. On nous en explique l'origine par une aventure qui se serait passée quelques jours après la création du monde. » Pourquoi tu dors ? Je te résume. Si tu veux ça signifie que le fait qu'on accepte de se faire baiser fonctionne sur un mythe ori­ginel : celui d'une richesse antérieure. Une richesse naturelle dont toi tu es dépourvu […].” [pp. 67-68]

Oui et non : d'accord sur le “mythe originel”, mais suggérer que la croyance en celui-ci est la condition de reproduction du capitalisme, c'est accréditer l'idée (du reste, celle du discours critique dominant) qui accorde le primat à la représentation comme constitutive des processus sociaux objectifs. Une telle approche, dirait probablement Marx, saisit la représentation “la tête en bas”.


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