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Le transporteur 3 – On prend les mêmes et on recommence

Par Bebealien

Ce qui est bien avec les productions Besson c’est qu’on sait ce qu’on achète en y allant. En l’occurrence des grosses voitures, de la baston et des dialogues de merde. La franchise du Transporteur colle bien au cahier des charges. Sauf qu’entre temps Louis Leterrier, responsable des premiers films, est parti à Hollywood pour tourner Hulk 2. C’est donc Olivier Mégaton, pro de l’image ultra léchée qui prend la relève. Et donc ?

Le transporteur 3 – First they meet, then they fight, then they fuck

Franck est contacté par un mystérieux mandataire pour une mission qu’il refuse. Il envoie à la place une de ses connaissances… qui finit encastrée dans le mur de sa maison. Sous la menace, Franck se retrouve obligé de livrer deux sacs et une jeune fille en Ukraine, avec une contrainte très particulière. Un bracelet fixé à son poignet l’empêche de s’éloigner de sa voiture de plus d’une dizaine de mètres. Alors lorsque tout le monde convoite la voiture et la fille dedans, les choses se corsent…

Une affiche identique aux deux précédentes ou presque. Y’a juste la fille en tout petit au milieu qui a changé…

Le transporteur 3 c’est comme le transporteur 2. Des poursuites en caisse, une jolie fille (quoi que pour celui-ci je la trouve moins bien) et Jason Statham torse poil qui tatane les deux tiers du casting masculin. Un film profond et philosophique quoi. Et pourtant le film arrive à être plutôt bien chiadé. Déjà, Mégaton est un vrai dingue de l’image et propose des plans franchement sympas, loin du délire glabiboulga visuel de certaines scènes de l’opus précédent.

Ensuite les scènes d’actions, même si elles restent parfois trop chorégraphiées, sont plus dynamiques et plus facile à suivre. Je me suis même surpris à me dire par moment : « Mais c’est pas mal du tout en fait ». Heureusement Luc est aussi bon producteur qu’il est mauvais scénariste. Du coup, entre deux scènes de tatanes, il nous pond des dialogues tellement fins qu’on en mangerait. D’ailleurs c’est quasiment toujours de bouffe qu’il s’agit.

François Berléand, plus présent que sur les précédents et c’est tant mieux

Par exemple un long échange totalement décalé sur ce que Valentina, l’Ukrainienne, aimerait manger… mais version longue et chiante, un montage alterné entre une scène de pêche et une poursuite en voiture, un gros clin d’œil « à la Besson » sur la bouffe française et la bouillabaisse à la fin. Bref, l’ogre blond nous fout de la bouffe à tout les étages, et en met tellement que ses dialogues sont super indigestes. Voir même franchement risibles. Je crois que ceux de Turkish Star Wars sont moins nazes, c’est dire… Et c’est bien dommage, car avec de vrais dialogues, le film aurait pu être réellement bien.

Jason se fout encore à poil… histoire de montrer ses muscles. Ca va castagner sec…

Autre grande tranche de rigolade, et là je vais spoiler un peu, pour la première fois Franck Martin se tape son colis. Alors on pourra toujours arguer du fait qu’il a un goût de chiotte et aurai plutôt du se taper Chu Qui dans le premier transporteur, mais là ou ca devient franchement limite, c’est que l’Ukrainienne en question est sensée être une gamine. Franck Martin est donc un pédophile qui fait un strip tease ridicule parce qu’une gamine le lui demande, avant de la prendre sauvagement à l’arrière de sa voiture. Bonjour le romantisme…

La Transporter Girl de service (Natalya Rudakova), beaucoup moins jolie que d’habitude, et surtout franchement gamine…

Le transporteur 3 est donc un bon gros film de beauf, entrecoupé de scènes d’action qui poutrent grave. Si seulement Luc se décidait à arrêter de beaufiser ses films et commençait à s’associer enfin avec un vrai scénariste qui puisse donner de la matière à ses concepts… ca pourrait être pas mal. En l’état, le transporteur 3 c’est du film con, mais de qualité, parfait pour une soirée pizza/bière.



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