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Madagascar 2 – Vraiment que pour les enfants

Par Bebealien

Dans le monde du dessin animé, il y a aujourd’hui trois grosses écoles : Disney, Pixar (même s’ils font maintenant partie de Disney, je les mets à part) et Dreamworks. A côté subsistent quelques indépendants (par exemple Aardman responsable de Wallace et Gromit), mais le gros de la production est trusté par ces trois là. Et malheureusement j’ai toujours trouvé la production Dreamworks un cran en dessous des autres. Est-ce que Madagascar 2 va pouvoir changer la donne ?

Madagascar 2 – Pour les pingouins, mais pas pour le reste…

Toujours à Madagascar, Alex le lion, Melman la girafe, Marty le zébre et Gloria l’hippopotame décident de reprendre l’avion vers les Etats-Unis, avec l’aide des pingouins. Mais leur avion se crache en route et atterrit en pleine réserve africaine, dans la tribu des parents d’Alex. Alors qu’un lion ourdit un complot pour devenir le mâle dominant, nos amis vont-ils arriver à meubler l’heure de film qui reste ?

Même l’affiche sent le réchauffé à plein nez…

Je n’avais pas beaucoup aimé Madagascar premier du nom, faute à un scénario beaucoup trop convenu, un gros manque de finesse, bref une paresse générale de l’équipe créative. Le seul point à sauver était les pingouins qui restaient néanmoins largement sous-exploités. Le problème principal venait surtout des quatre héros ressemblant tellement à des archétypes grossiers que rien de ce qui pouvait leur arriver n’était original.

Un voyage en avion qui n’est pas de tout repos. Et après çà, on commence franchement à s’ennuyer.

Et Madagascar 2 reprend exactement le même schéma. En mal comme en bien. Toujours scandé par son « I like to move it move it » débile (mais heureusement pas trop rabâché), toujours avec ses héros si ternes et son politiquement correct de bas étage… le salut vient encore des pingouins, seuls personnages du film à être (un peu) rusés, (un peu) vicieux et (un peu) tordus.

Mais les scénaristes se prennent les pieds dans le tapis avec des raccourcis hénormes avec un grand H. Par exemple le fait que l’avion se crashe pile poil sur la tribu d’Alex, le méchant que l’on voit venir tellement à des kilomètres qu’Alex est un crétin ou un aveugle, la vieille femme tellement exploitée que ca en devient lourd… Les raccourcis pourraient éventuellement passer si le film ne manquait pas surtout de quelque chose de primordial : des enjeux. On à l’impression de se taper une heure et demie de vide…

Les pingouins, seul ressort comique qui arrive à être efficace. Ca fait peu

Sur une banale idée de point d’eau s’asséchant, Madagascar ne permet jamais de s’impliquer émotionnellement ou même de trouver le moindre intérêt à tout ceci… Alors peut être suis-je devenu trop exigeant à force de voir des films de Pixar à double lecture, pouvant plaire aussi et surtout aux adultes. Ou peut être suis-je moins réceptif qu’avant aux grosses ficelles des dessins animés…

Non, Madagascar 2 ne fait pas du tout cliché ethnique…

Toujours est-il, que de la même manière que les anime que se tapent les gosses à la télé, je trouve que le niveau qualitatif à baissé. Plus vraiment de créativité derrière tout çà, mais plutôt une volonté de servir une soupe bien froide et surtout bien inoffensive, véhiculant des valeurs tellement niaises que les bisounours doivent passer pour de dangereux anarchistes compromettant l’ordre moral en comparaison…

Bref, Madagascar 2, c’est un film à voir avec vos gosses si vous en avez, sinon allez plutôt voir autre chose, vous aurez moins l’impression de perdre votre temps. Et il arrive quand le prochain Pixar ?


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