Comme une étoile dans la nuit

La critique  

 

Un mélo sur le fil

Anne (Salomé Stevenin) et Marc (Nicolas Giraud) forment un jeune et joli couple. Ils s’aiment, se font des déclarations et des promesses. Un mariage, un bébé…la vie devant soi. Mais voilà que Marc tombe subitement malade. Il a la maladie de Hodgkin. Alors que leur entourage cède à la panique, le couple décide d’affronter ensemble ce moment douloureux et de faire triompher l’amour sur la maladie. Y arriveront-ils ?

Comme une étoile dans la nuit s’aventure sur un terrain miné. Comment ne pas tomber dans le pathos avec le sujet de la maladie qui vient perturber une romance à priori sans failles ? René Feret peut compter sur son duo d’acteurs, instantanément attachant et charnel. On aime les voir à l’écran et les thèmes évoqués, universels, ne peuvent laisser complètement de marbre. Si l’ensemble se suit plutôt bien et non sans plaisir, force est de constater que le scénario reste assez paresseux et linéaire. Pas vraiment de surprises, quelques moments d’émotion et la sensation d’un film qui à l’instar de ses héros est constamment sur le fil. Là où l’œuvre agace un peu, c’est dans sa volonté d’imposer son couple comme un duo magnifique, terriblement courageux. On tente de nous le montrer plus qu’on nous le fait ressentir. Les paroles bateau se multiplient alors un peu trop. Bon, je l’avoue, moi je tique sur ce personnage féminin qui prévient d’office son mec sur le point de mourir qu’elle ne lui restera pas fidèle toute sa vie. En amour, je préfère les doux mensonges que les cruelles vérités. Question de goût. Et la scène d’adieux m’a particulièrement gêné. On dirait qu’elle dit au revoir à son amoureux comme si il allait au supermarché. Quand on la voit alors à la fin, l’émotion ne nous submerge pas. Est-elle en train de penser à son compagnon ou aux prochains hommes qu’elle prendra dans ses filets ? (Critique d’assez mauvaise foi mais assumée).