Asne Seierstad est journaliste. Elle fut également correspondante de guerre, et a notamment entrepris, dans le plus grand secret, de nombreux voyages en Tchétchénie.
Au tout départ de son récit, partie en quête de "l'âme russe", alors apprentie reporter de vingt-quatre ans, elle séjourne le plus souvent à Moscou. Elle découvrira ensuite lors de ses enquêtes sur le terrain, dans l'intimité des tchétchènes, l'orgueil, la tragédie, les ambiguïtés des régimes en conflit, un peuple dévasté par une guerre dont les enfants sont les premières victimes. Heureusement, ils sont quelques uns à être accueillis par une femme généreuse et maternelle, aimante, que l'on surnomme "L'ange de Grozny".
Malgré le sujet du document, qui méritait toute mon attention, j'ai eu un mal fou à terminer ce livre. Non que la violence y tienne une trop grande place, non. Je m'attendais, dès la jaquette, aux horreurs que j'y ai évidemment trouvé. Nous parlons ici d'une guerre. Il m'a seulement été très difficile d'apprécier la manière d'Asne Seierstad de conduire son récit, peut-être trop journalistique. De nombreuses interviews, discours télévisés, propos, faits précis, sont reportés longuement, plombant indéniablement le fil de la lecture. Seul le destin des enfants recueillis par cette femme courageuse, Hadizat, a accroché mon intérêt. Je reconnais tout de même une force à cet ouvrage : parler de ce qui est resté sous silence, sous le couvert de la censure, et rendre un constat troublant sur les évènements, loin de tout manichéisme.
Note de lecture : 2/5Un livre lu dans le cadre du grand prix des lectrices de
2009Catégorie Document
ISBN 978-2-7096-3013-9 - 20.90 € - 03/2008