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Soignants bulgares: Surveillés et sous pression

Publié le 03 août 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

Après l'euphorie de la libération, les affres de la réalité. Les avocats des soignants dénoncent les pressions de Sofia sur leurs clients.Revenant sur la signature par les infirmières et le médecin bulgares d'un document pour ne pas engager de poursuites contre la Libye, l'un de leurs avocats a affirmé qu'elles étaient "constamment sous surveillance et ne pouvaient sortir sans aviser les autorités". Certaines pourraient demander l'asile politique à la France.

Christiana Valcheva (à droite) et Nasya Nenova, deux des cinq infimières bulgares (Reuters)

"Elles sont constamment sous surveillance et elles ne peuvent sortir sans aviser les autorités, donc elles sont sous pression permanente", a souligné sur la chaîne i-Télé Me Stéphane Zerbib. "On les a obligées, notamment en Libye, et en prison, avant de partir, à signer un document aux termes duquel elles renonçaient à tous leurs droits, un document qui est complètement illégal", a-t-il affirmé.

"Elles ont signé toutes sortes de documents" et "cela leur a été présenté par les Européens comme une condition sine qua non à leur libération", a confirmé à l'Associated Press Me Emmanuel Altit. Mais ce "document n'a strictement aucune valeur juridique", a-t-il rappelé.

"Possibilité de recours juridiques" Interrogé sur d'éventuelles poursuites judiciaires des infirmières et du médecin bulgares contre la Libye qui les a détenus pendant plus de huit ans, Me Altit a expliqué que les avocats avaient eu la semaine dernière à Sofia "de très longues conversations" avec les intéressés sur ce sujet. "Nous avons examiné toutes les possibilités d'action qui s'offraient à nous" et "déterminé une ligne de conduite".

Les infirmières ont "la possibilité de recours juridiques, mais pas seulement (...) Le choix leur appartient en définitive et sera fonction du contexte politique bulgare", a-t-il prévenu dans une allusion aux "pressions" qu'elles subissent selon lui.


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