
Et c'est parti pour une succession d'embûches, de rencontres plus ou moins heureuses, de jolis moments et de pics d'anxiété... Sans forcément atteindre des pics de drôlerie ou d'émotion, J'irai dormir à Hollywood est un film qui charme avant tout par son côté pittoresque. Il y aurait de quoi écrire des romans à propos des vies et destinées des personnes qui se présentent sur sa route, tel ce type qui se rend tranquillement en train vers quinze années de prison, ou cet ex agent immobilier qui a tout plaqué pour aller vivre sur la plage... Cela donne lieu à des scènes souvent très étonnantes, bien menées par un Antoine de Maximy qui n'a pas son pareil pour orienter (sans manipulation) les témoignages afin d'en tirer le meilleur.
Bien sûr, on peut aussi penser que J'irai dormir à Hollywood, c'est du Kerouac sans style ni sève et que les aventures de ce gentil type en chemise rouge (lui arrive-t-il de la laver ?) ne vint finalement pas très loin. On peut aussi s'agacer un brin du fait que Maximy n'hésite pas à se mettre en scène et à penser un peu trop aux détails techniques et autres plans de coupe avant de (nous faire) profiter de son voyage. Il n'empêche : c'est une virée assez charmante, qui ne vous apprendra rien sur les States, si ce n'est qu'il s'agit d'un pays métissé, contrasté, aux mille paysages différents. Rien que pour cela, on est ravi d'avoir dormi avec Antoine de Maximy.
7/10