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"Prince m'a tuer"

Par André Dziezuk
Fidèle. Je ne vois pas pas d'autre mot. En amour, en amitié, mais aussi envers mes artistes préférés. Sauf que là, le type autrefois connu de moi sous le nom de Prince m'a trahi.Tout a commencé par cette nouvelle, laconique : "Prince annonce sa tournée européenne....à Londres". En effet, sa majesté pourpre a décidé, pour je ne sais quelles raisons, d'effectuer tous ses concerts sur le vieux continent dans la nouvelle Arena de Londres. Soit 21 dates. Au prix d'ami de 175 € (catégorie 2) ou 255 € (catégorie 1). Ajoutez-y le prix du voyage et de l'hébergement (donné, à Londres, comme chacun le sait), multipliez par le nombre de personnes qui assisteraient hypothétiquement au spectacle et vous avez une idée du public choisi par Prince. Au diable les amateurs éclairés, ou alors, bienvenue à eux, mais à condition qu'ils soient pétés de thunes. Oh, rassurez-vous ! Pour ce prix, vous aurez droit également à son dernier disque. Ouf, on est sauvés !

Ensuite, j'appris que son dernier disque, "Planet Earth", serait distribué gratuitement aux lecteurs du "Mail on Sunday" britannique. La même daube qui allait se retrouver en vente partout en Europe, une semaine plus tard, mais gratos ! Et nous en France, en Espagne ou en Allemagne, on est de la crotte ? Encore un exemple de cette "culture" du supplément gratuit qui détruit dans la tête des gens toute idée de valeur inhérente à l'oeuvre artistique.

Bien sûr, comme un gros fan de base débile et "simple mind", j'ai acheté son dernier disque, comme je le fais depuis toujours. Depuis l'album "1999" pour être précis. "Lady Cab Driver" entendu des millions de fois. Un funk minimaliste et efficace. Celui que je préfère chez lui. Pas ses tentatives parfois pathétiques pour sonner "philly". Il n'est jamais aussi bon qu'économe de ses moyens.

Il vaut quoi, ce dernier opus, me demanderez-vous, ivres de curiosité ? Rien, ou pas grand-chose. Des fonds de tiroirs. A l'écoute du premier titre, j'eus l'impression d'entendre une chute de studio de "Purple rain". Au second...oh, et puis merde ! J'avais justement besoin d'un nouveau frisbee. J'en suis là. Dégoûté...

J'ai donc décidé, puisqu'il semble bien que Prince n'aie plus besoin de moi, fidèle mouton soumis et docile, que je n'achèterai dorénavant ses disques qu'après les avoir au préalable entendus en version Mp3 — et donc indûment piratés —, et décidé seulement après cette écoute si cela valait ou non la peine d'investir dans une galette de plastique dur — pour la petite histoire, la pochette de "Planet Earth", simple bout de carton ne faisant aucune mention des titres de l'album et encore moins des paroles, est tellement kitsch avec son hologramme 80's dont seul Prince a le secret, que je l'ai planqué sous une pile de disques qui, eux, méritaient réellement l'investissement —

Prince semblant avoir définitivement basculé du côté obscur du métier de musicien, moi qui d'ordinaire vous encourage à acheter ses disques, je vous en conjure dans le cas présent : abstenez vous.


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LES COMMENTAIRES (1)

Par hgj
posté le 16 juillet à 15:58
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