Petit billet de noËl

Allez, hop ! Un petit présent sous le sapin…

Juste une chose : si les jeux vidéos vous indifférent, vous pouvez sans remords refermer cette page et vaquer à vos occupations habituelles en restant sur les vœux précédents. Pour les autres, je vous ai déniché un petit cadeau qui, je l’espère, vous fera plaisir. Mais une petite présentation s’impose tout d’abord.

Le jeu Steel Panthers II fait partie de ces « wargames » mythiques, véritable antiquité à laquelle de nombreux joueurs vouent un culte secret et d’autant plus fantasmé que la version originale, sortie en 1996 et ne tournant que sous MS-DOS, était devenue injouable sur les bécanes modernes. Par bonheur, une poignée de développeurs passionnés ont repris la version originale, l’ont améliorée en restant dans l’esprit des concepteurs de l’époque, et la proposent aujourd’hui gratuitement aux internautes.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore ce monument du jeu de guerre, mais pratiquent les derniers avatars du genre (comme Blizkrieg, Act of War ou la série des Alerte Rouge / Command and Conquer), précisons d’emblée que nous sommes là, sinon à la préhistoire, du moins à l’époque antique du genre : il s’agit d’un jeu de tactique au tour par tour, extrapolation des jeux sur table d’avant l’avènement de l’informatique. La jouabilité est donc ce qu’elle est, tout comme l’ergonomie et le résultat n’a rien, mais alors rien à voir avec les bijoux couteux d’aujourd’hui. Mais, pour les fans, quel plaisir !

Il s’agissait, à l’origine, de reproduire, à l’échelon GTIA / SGTIA, des batailles à dominante blindées/mécanisées couvrant les années 1950-2000. L’un de ses grands intérêts était de reproduire le plus fidèlement possible les matériels et unités des différentes nations protagonistes : chars, VCI, artillerie, infanterie et aviation (hélicos de tous types et chasseurs-bombardiers) avaient leurs caractéristiques propres et portaient leurs noms officiels. Ainsi, des Leclerc et VAB HOT appuyés par des AUF-1 engageaient des formations de T80 et de l’infanterie montée sur différents modèles de BMP. Le tout dans un environnement intense de missiles (AC et AA), avec hélicoptères de transport et d’assaut, bombardements aériens, tirs de contre-batterie et tutti quanti…

La version ici proposée reprend et développe le projet initial : désormais, le calendrier courre jusqu’en 2020 et des unités, voire des nations, ont été rajoutées. Mais le principe reste le même : choisissez votre camp, la posture des deux armées (assaut, défense, engagement de rencontre, etc.), composez soigneusement votre ordre de bataille parmi un panel d’unités particulièrement exhaustif, déployez-les judicieusement sur le terrain puis… Combattez !

Quelques conseils néanmoins : si l’intelligence artificielle de votre opposant ordinateur n’est pas renversante, il vous faudra déployer des trésors d’habileté sous peine de souffrir de lourdes pertes. Il ne s’agit pas de foncer « dans la verte » en canardant tout ce qui se présente, mais bien de faire preuve d’ingéniosité tactique. Sachez, de plus, que chaque nation possède ses propres atouts et « doctrines » : les Russes utiliseront l’artillerie à outrance et n’hésiteront pas à déposer quelques commandos Spetznatz sur vos arrières, les Américains vous harcèleront avec leur aviation et leurs hélicoptères, les Chinois tenteront de vous submerger sous des vagues de plusieurs dizaines de blindés, etc.…

Ce jeu, pour archaïque qu’il puisse apparaître comparé aux dernières productions du genre, demeure, à mon humble avis, l’un des meilleurs, des plus riches et surtout des plus réalistes wargame jamais conçu. Si la prise en main est un peu difficile au début, on parvient ensuite à jouer de véritables campagnes haletantes et ardues avec moult combinaisons tactiques et de vraies sueurs froides lorsque que, au hasard, une compagnie d’infanterie mécanisée ennemie déboule soudain sur le flanc que vous avez choisi de laisser à découvert, qu’une batterie silencieuse se réveille au troisième tour pour renvoyer votre artillerie à la niche et/ou que le chasseur-bombardier à qui vous avez demandé de « traiter » cette section de chars planquée à la corne du bois ignore ces cibles difficiles et choisi, à la place, d’expédier une bombe guidée par laser sur votre véhicule de commandement avant de ravager joyeusement la colonne qui devait vous assurer la victoire…

Le jeu complet (en anglais) s’appelle WinSPMBT (pour « Windows Steel panthers Main Battle Tank ») et il est à télécharger ici. Installez aussi impérativement les patchs d’amélioration qui sont mentionnés sur la page. Le tout pèse environ 500 Mégas de mémoire et fonctionne sur quasiment toutes les machines.

C’est totalement gratuit et, a priori, sans virus ou autres bestioles pénibles (je dis « a priori », car mon antivirus n’est pas le meilleur de la gamme donc n’hésitez pas à tester le tout si vous avez des doutes).

Juste un dernier point : si vous veniez à apprécier le jeu, vous allez nécessairement y passer du temps. L’auteur de ces lignes ne saurait donc en aucune manière être tenu pour responsable des éventuelles récriminations émises par votre conjoint(e) et/ou votre entourage en cas d’addiction. Sachez consommer avec modération, là aussi…

Sur ce, fin de ce billet de noël, joyeuses fêtes, amusez-vous bien, gâtez ceux que vous aimez et à bientôt pour une nouvelle année !

TÉLÉCHARGER GRATUITEMENT Win SPMBT