Marie-Antoinette is back... Ce n'est pas le film de Sofia Coppola que France 2 nous diffuse ce soir, mais un docu-fiction franco-canadien.
Je ne sais pas vous, mais moi, je ne vais pas manquer ça! (ça sera toujours mieux que "La 7è compagnie" sur TF1...)
Résumé :
16 octobre 1793 : Marie-Antoinette vit sa dernière journée. A la Conciergerie, dans sa cellule, le bourreau et ses aides sont venus la préparer pour son exécution. Vingt-trois ans plus tôt, jeune princesse autrichienne, elle arrive en France sous les acclamations. Elle vient épouser le dauphin, Louis-Auguste, qui sera bientôt roi sous le nom de Louis XVI. Aujourd'hui, cette même femme, déchue de son titre de reine, est menée à la guillotine. Karine Vanasse, Olivier Aubin, Marie-Eve Beaulieu et Chloé Rocheleau interprètent les rôles principaux de cette fastueuse fiction documentaire, contée par la voix de Charles Berling.
Critique de Télérama (ma Bible!) :
Marie-Antoinette est à la mode. Après Sofia Coppola et sa vision postado du XVIIIe siècle, un docu-fiction franco-canadien revient sur le destin tragique de la reine guillotinée. Pas de macarons roses de Ladurée sur les tables de Versailles ni de pop anglaise en bande sonore, mais un travail historique sérieux et, heureuse surprise dans un genre fertile en calamités formelles (gladiateurs, Pompéi…), une dimension romanesque crédible, portée par des comédiens bien dirigés.
Les images de synthèse servent un propos ambitieux : retrouver la personnalité authentique de Marie-Antoinette derrière les représentations successives de sa légende. Le scénario de Jean-Claude Carrière, assisté de l’historienne Chantal Thomas, rappelle que la princesse autrichienne fut autant adorée que haïe, quasi sanctifiée puis diabolisée jusqu’à l’absurde. Si ce « roman vrai » réhabilite Marie-Antoinette en tant que femme, il n’élude pourtant pas les travers d’une reine prompte aux dépenses extravagantes et, surtout, convaincue de sa supériorité de classe – cette monarchie de droit divin qui refusait d’abdiquer le moindre pouvoir aux révolutionnaires. Seuls bémols, les réalisateurs ont souvent eu la caméra lourde (contre-plongées en majesté sur Louis XVI, reflets des visages sur la lame de la guillotine, etc), et la représentation des sans-culottes rappelle les pires clichés de la littérature réactionnaire…
"Marie-Antoinette, la véritable histoire"- France 2 - 20h50.