"Maintenant que nous savons que les riches sont des larrons, si notre père, notre mère n'en peuvent purger la terre, nous quand nous aurons grandi, nous en ferons du hachis."
LOUISE-MICHEL
Un film de Gustave Kervern, Benoît Delépine
Avec Yolande Moreau, Bouli Lanners, Benoît Poelvoorde, Albert Dupontel, Francis Kuntz, Hervé Desinge..
Synopsis
Quelque part en Picardie, le patron d'une entreprise de cintres vide son usine dans la nuit pour la délocaliser. Le lendemain, les ouvrières se réunissent et mettent le peu d'argent de leurs indemnités dans un projet commun : faire buter le patron par un professionnel.
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Je me faisais une immense joie, un à l’idée d’assister à une nouvelle folie du duo Gustave Kervern, Benoît Delépine, deux de retrouver une actrice fétiche, Yolande Moreau et de plus au coté de Bouli Lanners, acteur et réaisateur du très remarquable « Eldorado » !
Alors en espérais-je trop, un démarrage plus que correct, des gags disséminés relativement efficaces, un fond de revendication social clairement affiché, buter le patron quoi de plus clair. S’ensuit un presque road movie à travers les Flandres, mais là je préfère de loin celui d’Eldorado, par ailleurs le script délicat me semble enfermé Yolande Moreau dans un personnage hélas mutique ,seule la fin la verra littéralement exploser délivrant même dans son sillage un Bouli Lanners que je n’ai pas trouvé très à l’aise jusque là. Restent maintenant quelques images, quelques passages forts, à l’instar des sketchs dont nous abreuvent régulièrement les comédiens de Groland , féroces, surréalistes comme l’étaient leur précédents films. Ainsi d’un Benoît Poelvoorde , remarquez ses magnifiques parapluies et ses miniatures reconstituant le déroulement du onze septembre. Ce cabaret où nos deux héros/héroïnes se mettent à picoler plus que de raison, là encore participations exceptionnelles , « Notre » président et Katherine, « That’s Cabaret .. ».
Ainsi sur la piste du responsable, et le circuit de l’argent et des patrons voyous est long et diablement ramifié et peuplé de quelques cadavres(paix à leur
A l’arrivée et bien plus tard, une drôle de surprise, mais en cette période avoisinant noël, quelle belle version de la crèche revue et corrigée, derrière les barreaux, et la nativité version anar et sexuellement incorrecte…Le clou du film selon moi !
Voilou ! Au final, alors que j'écris ces quelques mots et me remémore donc le déroulement, les événements du film, assez anarchique en parlant de Louise Michel le mot est juste, me reviennent à l'esprit et m'arrachent un sourire, l’ensemble reste agréable, moins déroutant et hermétique qu'Avida, peut être moins poétique, une seconde vision plus tard ne se refusera pas !
Excessif.Com "..C'est le film le plus limpide et le plus accessible du duo, et ce que l'on pourrait presque lui reprocher est plus d'ordre affectif. Grosso modo, d'avoir abandonné, un temps seulement, des parti-pris plus radicaux et du coup de ne pas provoquer ce qui faisait le charme punk de Aaltra et Avida. En tout cas, ce qui créait une atmosphère à la fois étrange et burlesque. .."
Le Monde.Fr ".."Louise-Michel" : la solution ? Tuer le patron.."