Geopolitique: Entre Moscou et Pékin, « tout baigne »…

DECRYPTAGE RELATIO: Des entretiens entre le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Hu Jintao sz dérouleront la semaine prochaine à Tcheliabinsk, où se développent des exercices militaires de l'OCS (Organisation de coopération de Shanghai). Cette annonce confirme que les relations sino-russes sont dans une phase sinon d’accord, du moins d’harmonie et de convergence.

 « Le président de la République populaire de Chine Hu Jintao séjournera en Russie les 16 et 17 août à l'invitation du président russe Vladimir Poutine pour assister aux exercices militaires antiterroristes communs de l'Organisation de coopération de Shanghai », a déclaré l'ambassadeur au  à RIA Novosti. Au cours se son séjour en Russie, Hu Jintao aura deux rencontres avec le chef de l'Etat russe.

Moscou et Pékin se trouvent sur la même longueur d’onde (ou presque) sur de nombreuses questions , notamment à l’ONU : ici, c’est Moscou qui soutient Pékin (Darfour), là c’est Pekin qui soutient Moscou (Kosovo) ; ailleurs il y a des positions presque communes :Iran, Proche-orient, attitude vis-à-vis des USA…

A Moscou, on ne néglige rien pour vanter les mérites diplomatiques actuels de Pékin. Ainsi dans une « Tribune » Dmitri Kossyrev de RIA Novosti parle de « victoire chinoise » à propos de la sortie d’impasse (nucléaire et politique) de la Corée du Nord : accord entre Pyongyang et les Philippes, perspectives de rencontre au sommet avec la Corée du sud, dossier nucléaire… C’est grâce à la « percée » réussie par Pékin que la donne est modifiée dans la région et que la Corée du nord va devenir « un pays presque normal »

L’observateur russe y voit « une consolidation des positions de la Chine dans la région pacifique » : « Sans elle, la sécurité en Asie est impossible ». Et il conclut : « La Russie fait  des envieux, car la poussée de la Chine en Asie contribue à consolider ses propres positions. Par ailleurs, Pékin se sent plus à l'aise parce qu'il coopère avec Moscou dans le cadre de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et parce qu'il existe entre les deux pays une multitude de programmes militaires et techniques. Bref, la sécurité de la Chine est étroitement liée à celle de la Russie et vice versa. »