Magazine Cinéma
Au portrait chinois si Agnès Varda était un paysage elle serait une plage; pour retracer sa vie, ce fil conducteur très fort et (trop) omniprésent au début, devient inutile quand les images s'enchaînent pleines de poésie, vivantes, sans nostalgie ostentatoire. Agnès Varda fait du cinéma avec une âme de photographe et si pour raconter sa vie les mots sont simples, les photographies sont élaborées, sophistiquées et magnifiques. De la vraie poésie filmée, comme un livre qui se feuilletterait avec attention et empathie pour les personnages, c'est un film original et réussi.