
Car Erik Nietzsche, à travers le portrait de ce réalisateur en herbe, de ses errances et atermoiements, est aussi et surtout une brillante et loufoque galerie de personnages venus d'ailleurs, mais tous réunis par une même flamme (un peu éteinte chez certains) : le cinéma. De professeurs foireux en camarades barrés, c'est davantage au gré de ses rencontres que par l'intermédiaire des cours qu'il suit que Nietzsche finira par se forger une vraie âme de metteur en scène. Un parcours initiatique d'une drôlerie quasi permanente, tant les évènement narrés sont haut en couleurs. Au programme : une relecture du Décaméron, une actrice un peu exhib, une cascade qui ne casse pas que la baraque, et pas mal de surprises. Le tout donne un film finalement assez inclassable, pas exempt de baisses de rythme, mais méritant de figurer au panthéon des films à voir sur le cinéma, quelque part entre Ça tourne à Manhattan et La nuit américaine. Que l'on aimerait retrouver Erik Nietzsche pour un deuxième épisode évoqué nulle part, sauf peut-être dans le titre original (qui, semble faire du film le premier épisode d'une série)...
7/10
(également publié sur Écran Large)