Plusieurs
points très positifs sont à porter au crédit du
Centre Dürrenmatt .
D'abord
la vue. Elle est magnifique. Depuis la forêt où se
trouve la petite maison isolée que l'écrivain avait
achetée parce qu'elle était très bon marché,
on voit le lac de Neuchâtel bien plus bas, avec une ouverture
saisissante sur l'eau, la lumière, les berges au loin. Ensuite
la situation. A l'écart, à côté du joli
jardin botanique. Puis l'architecture de Mario Botta, qui a rajouté
à la petite maison initiale un bâtiment pour la
réception et une terrasse circulaire de plusieurs étages
sous laquelle se troupe l'exposition.
Des documents, affiches de théâtre,
manuscrits, films de fiction, interviews. Et tout en bas, un étage
consacré aux tableaux de Dürrenmatt.
Il voulait d'abord se consacrer à
la peinture et a pratiqué toute sa vie cette activité.
Avec modestie. Il reconnaissait qu'il était écrivain,
pas plasticien. Ce qui prouverait sa lucidité si elle était
à démontrer.
Il prétendait créer comme
un enfant mais en voyant ses toiles, on pense plutôt à
un adolescent revendicateur. Des tableaux apocalyptiques ou
allégoriques. Des thèmes récurrents, le
minotaure, le labyrinthe, la fin du monde, le chaos. Ça nous
donne un aperçu intéressant sur ce qui hantait son
imaginaire.
Celui qu'on retrouve dans ses livres.
Mais bon, là, en ce qui concerne le traitement de ce matériel et l'esthétique de l'oeuvre, là, c'est autre chose!
Centre Dürrenmatt Neuchâtel 74, chemin du Pertuis-du-Sault