Comment choisir un livre ? Parfois, on flâne dans les rayons des librairies sans but précis. On regarde plus ou moins rêveusement ce qui nous est proposé. Un petit tour au rayon polar, puis science-fiction puis littérature étrangère (bien souvent anglophone ou asiatique), puis nouveautés françaises, etc...
En réalité, bien souvent, dans ce cas, on ne choisit pas son livre, on attend qu'il nous choisisse, qu'il nous saute littéralement au visage. Parfois avec une couverture aguicheuse, parfois ou un titre surprenant. On regarde alors ce que vend la quatrième de couverture. Voire on lit la première phrase. Certains la dernière. Ou les deux.
C'est ainsi que j'ai succombé au Cauchemar nippon (on ne pouvait pas manquer le rouge criard de la couverture ni les dessins asiatiques) de Matthew KNEALE et à La Véritable Histoire du dernier roi socialiste de Roy LEWIS (le titre est on ne peut plus prometteur, non ?).
L'histoire avait l'air intéressante : un jeune Anglais, qui vivote en donnant des cours d'anglais, se retrouve bloqué à Tokyo car il a perdu son passeport. Ajouter à cela une petite amie qu'il n'arrive pas à quitter car sa famille (les HARUDA) veut la contraindre à épouser un occidental.
Et là, on se demande : pourquoi donc l'obliger ?
Si en plus, une critique annonce : « on ferme le livre sous le charme de ce portrait grinçant et si drôle de la société japonaise (...) », on se dit qu'on va passer un bon moment.
Grossière erreur !!! Peut-être parce que je croyais (allez savoir pourquoi) que j'allais avoir affaire à un livre drôle, à l'humour britannique si particulier, avec une avalanche de scènes plus ou moins cocasses. Et je découvre un livre insipide. Bien sûr il se laisse lire. C'est un bon livre pour faire passer le temps dans le train car il se lit assez vite. Mais j'avais l'impression de lire un travail scolaire. Sans vie. La faute revient peut-être à la traduction, allez savoir...
Déçu de m'être laisser aguiché de la sorte par une couverture tapaguese