
Twilight, c'est donc du cinéma Canderel, où l'hémoglobine a un goût d'aspartam. Les seuls frissons parcourant le film sont des frissons d'amour, sentiment nouveau éprouvé par la jeune Bella envers le beau et pâlichon mâle qu'elle vient de rencontrer. Pour ne pas s'ennuyer mortellement devant ce non-spectacle avare en rebondissements, il faut considérer le film comme la description à peine métaphorique des premiers tourments amoureux et de l'attraction sexuelle naissante. Ainsi, après une phase d'approche, Bella finit par avoir sérieusement envie qu'Edward la morde. Celui-ci, amoureux lui aussi, hésite, ne souhaitant pas brûler les étapes (oui, ça existe aussi chez les mecs). Le bal du lycée sera peut-être l'occasion pour les tourtereaux de passer à l'acte.
L'ensemble est de cette teneur, plus fleur bleue que sanglant, à tel point que l'on se demande où va pouvoir aller la suite, déjà prévue, et à nouveau tirée d'un roman de Stephenie Meyer. Si la description de la fascination du titre, éprouvée par l'héroïne pour son énigmatique camarade, n'est pas inintéressante, la suite risque d'être bien plus tartignole. D'autant que tout le monde se prend très au sérieux dans cet univers totalement dépourvu de second degré. À Chris Weitz de dérider tout cela, d'injecter davantage de fun et d'action dans cet univers un peu trop lisse pour convaincre quiconque a au dessus de 14 ans ½...
5/10