"Il est l'or, Monseignor..."

Les vignettes diffusées par le Ministère de la Culture pour le 1er de l'an 2009

André Malraux sur les vignettes du Ministère de la Culture, en guise de carte de voeux... 50 ans, noces d'or !

L'objet est plaisant avec son petit côté Andy Warhol, répétitif et coloré. Il a aussi quelque chose "d'émouvant", dirons-nous, pour évoquer les 50 ans du Ministère de la Culture : 1959-2009, un "petit ministère" à l'époque, taillé sur mesure pour le grand homme devenu ministre d'Etat du général de Gaulle.

Surtout au moment où un autre (ancien) ministre, Jean-Jacques Aillagon, évoque dans la presse nationale (Le Monde du 30 décembre 2008) la possible suppression de ce ministère !

Alors, la France doit-elle se souvenir de ces 50 ans avec satisfaction, amour, passion ou regrets éternels et rancune ?

Le bilan pourra être évoqué en demi teintes (Artclair), comme tout bilan objectif.

Il reste que le mot de réforme est aujourd'hui trop souvent associé à celui de désengagement et de dettes pour que les couleurs de celle-ci ne pâlissent fortement.
Je garde donc les vignettes warholiennes précieusement, comme un témoignage de ces 50 ans flamboyants (parfois) qui méritaient des noces d'or à la hauteur de la fierté ressentie pour la mission culturelle de la France et sans qu'un murmure insidieux s'en mêle : " Il est l'or, Monseignor..."*

* dixit le valet Ruy Blas à son maître dans le film culte "La Folie des grandeurs".

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