1980 © Mary Ellen Mark
La petite fille d’un « monteur de singes » dans son habitat quotidien, une décharge de New-Delhi.
Aujourd'hui un milliard de personnes vivent dans des bidonvilles soit 1 habitant sur 6 dans le monde ou encore un tiers de la population urbaine dans le monde.
Un programme des Nations unies pour le développement prévoit qu'en 2020 plus de deux milliards de personnes vivront dans des taudis. Les habitants des bidonvilles représentent déjà près de 80 % de la population urbaine des pays les moins développés. Et demain, l'essentiel de la croissance démographique mondiale aura lieu dans les zones urbaines de ces pays, notamment dans leurs bidonvilles. En ce début du XXIe siècle, voici revenu le monde de Charles Dickens et d'Emile Zola.
Depuis les années 80 les campagnes se vident au profit des villes, l'agriculture de subsistance ayant de plus en plus de mal à se défendre face aux restructurations exigées par l’économie de marché.
Avec la croissance brutale de l'emploi urbain informel, embauches sans contrat, sans allocations chômage et sans respect du droit du travail, des millions de démunis s’agglutinent à la périphérie des villes pour tenter de survivre, mais sans aucunes perspectives économiques réelles d’avenir.
Ces bidonvilles ne bénéficiant d’aucun aménagement urbain tel que les réseaux routiers, les égouts, eau, l'électricité, ... de nombreux problèmes en résultent ; criminalité, sous-alimentation, pauvreté totale, pollution et insalubrité, maladie…5,8 des enfants des pays en développement meurent avant l’âge de 5 ans.
Née en 1940 à Philadelphie, Mary Ellen Mark a fait des études d'art et de photojournalisme. Depuis 1966, elle est photographe indépendante. Mary Ellen Mark a pour thèmes de prédilection les exclus de la société : pauvres, fugueurs, prostituées, drogués, prisonnières,… Son approche documentaire se veut humaniste et ses photographies traduisent un même sentiment de respect envers les personnes qu'elle rencontre.