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Slumdog millionaire

Par Rob Gordon
Slumdog millionaireDanny Boyle. L'Inde. Le scénariste de The full monty. L'émission « Qui veut gagner des millions ? ». Ce cocktail assez improbable est à l'origine du film incontournable de ce début d'année. Vibrer pendant deux heures, c'est possible, grâce à ce Slumdog millionaire miraculeusement touché par la grâce. Il faut une dizaine de minutes pour entrer dans le film de Danny Boyle, le temps de s'habituer à la photo d'Anthony Dod Mantle ; ensuite, en bon tourbillon qu'il est, le film ne relâchera plus son emprise.Picaresque par excellence, Slumdog millionaire ne doit cependant pas être réduit à une succession d'historiettes tantôt tendres et tantôt très sombres. Très élaboré, le scénario fonctionne sur trois niveaux, avec des retours en arrière inclus dans les retours en arrière. Impossible de s'y perdre, tant la narration est fluide et les décors différents (un commissariat, un studio de télévision, les rues indiennes). D'où un exaltant film d'aventures, qui se mue bientôt en une love story belle comme une évidence, puis en un suspense implacable.
Car fan de jeux TV ou pas, on finit par être totalement aspiré par une intrigue rondement menée. Gagnera, gagnera pas ? Une interrogation aussi binaire que rondement menée par un Boyle qu'on n'a jamais senti aussi proche de ses personnages. Exit le cynisme et le second degré : comme dans une production Bollywood, la pureté et la candeur triomphent ici, même si la noirceur du parcours du héros est montrée sans pudeur. Le réalisateur britannique a en tout cas réussi son escapade indienne, et confirme son statut de brillant touche-à-tout.
8/10
(également publié sur Écran Large)

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