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Banques suisses: la vignette 09 illico !

Publié le 11 janvier 2009 par Kalvin Whiteoak

L’an 2008 nous a appris à appréhender un peu le bazar total qui règne usuellement dans la tête du banquier libéral standard. On ne reviendra pas pour l’instant sur le cas de l’UBS, qui est à nouveau en train de faire parler de ses grandes capacités de gestionnaire de fortune, elle qui n’hésitait pas comme tant d’autres à patronner à grand renfort de rétro commissions les formidables placements Madoff, au travers notamment de Luxalpha dont elle s’est bizarrement débarrassée en novembre 2008 …. toute coïncidence avec un hasard étant etc…

vignette 2009 pour banque éthique en Suisse

On laissera aussi de côté pour l’instant le contenu de la fameuse note interne Kurer disant à ses collaborateurs que l’UBS n’a pas besoin d’aide et qui mérite aussi une explication du gouvernement que l’on attend non sans impatience, même si pour une fois le valaisan Freysinger a posé une bonne question au bon moment.

L’UBS, la Banque COOP, le CS, la Banque cantonale du Valais et d’autres établissements bancaires se sont eux aussi  illustrés dans le placement de liquidités de clients dans les actions de la défunte banque Lehman Brothers : encore une façon de démontrer, le fallait-il, que l’activité de banquier ressemble plus à celle d’un équilibriste borgne et borné qu’à celle d’un professionnel.

En effet, non seulement les établissements en question conseillaient-ils ce fameux placement Lehman pour leurs clients, mais par exemple, comme le CS,  ils se débarrassaient de ces mêmes actions en interne, à savoir pour le compte de leurs actionnaires.

Si les clients lésés sont assez déterminés pour pousser l’affaire là où elle devrait aller, notamment au pénal, on pourrait alors voir des échanges de vue assez schizophréniques entre le banquier qui se déleste de non-valeurs au “profit” de son client, ainsi particulièrement bien servi puisque non seulement on lui achète pour un prix élevé des non-valeurs dans le dos, mais en plus on lui fait payer une commission là-dessus pour avoir choisi ce miraculeux placement.

Pour couronner le tout, on apprend que la BNS, notamment son président le dénommé Jean-Pierre Roth, est devenu hier au soir lors d’un concours télévisuel alémanique débile un des Suisses de l’année … dans la catégorie économie.

On croit franchement rêver (cauchemarder ? )  en entendant ce genre de sottises : non seulement la BNS et le CF se sont montrés complètement inféodés à l’UBS dans son pseudo sauvetage inutile, mais encore, depuis, ne contrôlent-ils pas l’utilisation qui est faite des largesses en liquidités que la BNS consent aux banques au point que c’en devient très inquiétant sur le plan simplement de la valeur de la monnaie helvétique.

A continuer comme ceci, le Zimbabwe et ses billets de milliards de dollars n’est pas encore là, mais se rapproche.

Car l’économie ne bénéficie en rien ni du mini-plan de relance du CF qui est sans effet et sans envergure, ni des liquidités du marché qui restent consciencieusement dans les banques pour financer des valeurs discutables et des opérations financières internes au marché.

On suggère dès lors à la BNS et au CF d’instaurer une vignette 2009 pour les banques : obtiendront seuls la vignette, et donc le droit de pratiquer la banque  et singulièrement le crédit à partir de la Suisse les seuls établissements qui feront la preuve en permanence d’une adéquation entre largesse en liquidités de la BNS et juste investissement de ces largesses dans des crédits commerciaux accordés à des conditions normales  et compétitives aux entreprises suisses.

Et ceux qui n’auront pas la vignette (provisoire comme la fameuse vignette autoroutière ….) se verraient tout simplement privés du droit d’accepter des fonds de tiers et de pratiquer le crédit.

Bien sûr, encore une idée saugrenue diront certains, sauf que le passé a démontré en suffisance que le banquier libéral standard est une race à part qui ne fonctionne qu’aux interdictions et aux obligations : il est incapable de s’autodéterminer de façon éthiquement acceptable et seul le bâton lui fait comprendre les choses.


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