Magazine Beaux Arts

Pas beau Picasso

Publié le 13 janvier 2009 par Chroneric

Avec tous ces évènements, j'ai omis de vous parler de ma visite au musée Picasso à Paris, fin décembre 2008. Avant de livrer mes impressions, il faut que je vous explique comment je me suis retrouvé embarqué dans cette visite. Tout a commencé à l'école de ma jeune nièce où on lui en avait parlé. Pour approfondir et compléter cette initiation, sa mère a eu l'idée de l'emmener visiter ce musée.

Nous voici donc aux portes du musée, tous les quatre, avec aussi mon neveu qui est son frère, attendant l'ouverture et bravant le froid qui nous saisit dans cette ruelle charmante du Marais, dans un quartier qui a gardé l'ambiance XVIIè avec ces vieux hôtels d'anciens nobles et dont la tranquillité vous saute aux oreilles. Devant toutes ces vieilles pierres, notre réflexion s'est portée sur les impôts locaux qui ne doivent pas être bon marché. Bref, il est l'heure d'entrer dans cet ancien hôtel particulier, dit Salé, achevé en 1659.

Là, c'est le choc (si je puis dire). Des échafaudages occupent une bonne partie de la cour d'honneur en supportant un immense miroir perpendiculaire à la façade. On se demande ce que ça fait là. Après avoir passé la fouille et le vestiaire, nous pénétrons dans ce musée qui contient de nombreuses œuvres de l'artiste né en 1881 et mort en 1973, aussi bien en peintures, qu'en dessins ou en sculptures. Pour information, Pablo Picasso connaît sa première exposition à l'âge de 20 ans. Tout le monde connaît Picasso et ses œuvres surréalistes mais il a eu des périodes moins "torturées" avec de belles réalisations de portraits ou de paysages plus classiques.

Alors, évidemment, dans ce musée, il y a "à boire et à manger", on aime ou on n'aime pas mais on ne reste pas sans réaction. Pour certaines œuvres il faut en effet beaucoup d'imagination pour retrouver ce qu'il a voulu représenter comme ces quelques planches assemblées pour former un violon. Dans le musée, vous trouverez le fameux enfant arlequin qui, je trouve, est la plus belle de ses réalisations. A côté de cela, il y a ça et là des morceaux de miroir posés en plein milieu des salles. Bizarre et mystérieux.

Puis, à peu près en milieu de parcours, une petite salle vidéo vous propose des séquences sur l'artiste mais aussi sur le pourquoi du comment de ces miroirs défigurant l'hôtel Salé. Pour faire simple, c'est une intervention de Buren. Personnellement, Buren ce n'est pas ma tasse de thé. Ses colonnes du Palais royal, dont la cour s'affaisse, empêchent d'admirer le bâtiment qui abrite le conseil d'Etat, entre autres. Buren, c'est plus du mobilier urbain pour pigeons déprimés que de l'art. Avec ces miroirs, il a tenté de couper le bâtiment en deux, de la cour d'honneur vers le jardin, comme une guillotine. Pour faire "art", le miroir est à moitié noir, par une ligne oblique. Il a aussi collé des papiers de couleur et transparents sur des carreaux de fenêtres ainsi que des bandes noires et blanches sur le premier escalier, entre les marches. Il faut s'éloigner pour voir l'ensemble.

Tout le monde s'est offusqué des œuvres chatoyantes de Koons au château de Versailles, qui sont certainement plus agréables pour les yeux, mais pas de réaction pour Buren. Si j'avais visité le site Internet du musée, cela aurait été plus clair, c'est certain. Mais, en ce qui me concerne, je préfère être surpris par le contenu d'un musée plutôt que de visionner des photos qui donnent un aperçu. Le musée est toutefois à voir pour les œuvres exposées, il y en a de très belles et d'autres de très intrigantes.

J'espère qu'avec toutes ces remarques, je ne vous empêcherais de vous y rendre. Sourire en coin.


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