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Corps et âme

Publié le 15 janvier 2009 par Jcgbb

Les Anciens n’imaginaient pas qu’un jour chacun de nos hémisphères serait divisé en quelques 52 aires, répondant à la vue, l’audition, la mémoire, mais aussi au raisonnement, à la délibération, etc. Cela les aurait d’abord étonnés, mais ils ne seraient pas restés sans répartie.

Aristote notait déjà que les affections de l’âme, comme la peur, la joie, le désir, et toutes les sensations, sont liées à un état du corps : en même temps qu’elles surviennent à la pensée quelque chose se produit dans l’organisme. Ainsi l’audace et la crainte, l’amour et la haine.

Définir ces états suppose donc que l’on indique avant tout à quel type de mouvement ou de changement on a affaire. Par exemple en disant que la colère est un certain échauffement du sang. En ce sens, l’étude de l’âme relève de la physique, entendez d’une connaissance de la nature.

Mais ces définitions matérielles, aussi sophistiquées soient-elles, n’épuisent pas leur objet. Car la colère se définit tout autant par le désir de se venger et de frapper. Si l’on n’indiquait pas ces raisons et ces buts, nous ne saurions pas de quoi il est question.

De même, à la question : Qu’est-ce qu’une maison ? deux réponses sont envisageables. Des briques, du bois, des pierres. Ou une protection contre le vent et le mauvais temps, un lieu de loisir. La notion complète de maison suppose d’envisager au moins ces deux aspects.

Ainsi de l’âme et du corps. Si on avait dit aux anciens que l’âme était neurones, synapses, protéines, ils auraient d’abord admirés ce savoir ; mais ils auraient attendu qu’on leur parle ensuite, et toujours, de la pensée, de l’intelligence, de la conscience…


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