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Entre deux eaux

Publié le 08 janvier 2009 par Naissancenaturelle
Entre deux eaux Mardi 6 janvier.

Il est arrivé doucement, sans se presser. Et maintenant qu'il est là, ce jour de deuxième échographie est pour moi source d'inquiétude ! Cet examen de la 22ème semaine est le plus long, le plus complet. Il permet de vérifier que tout va bien. À 14h30, l'échographie commence.

Je commence par demander à ce que soit vérifié l'état de mon nombril. Ce dernier me fait de temps en temps horriblement souffrir et se permet des étirements qui lui font gagner 3 à 4 centimètres de hauteur. Et il trône là, au milieu de mon ventre tel une lointaine pyramide au milieu du désert. Ce début d'examen nous permet de nous rendre compte que le bébé est là, juste sous mon nombril, que sa colonne vertébrale est plaquée contre celui-ci. Il ne reste pas en permanence ainsi placé, c'est certain, mais cela peu expliquer ces violentes douleurs. Enfin, nous pouvons écarter l'hernie ombilicale, qui aurait été un nouvel obstacle à l'AVA2C, et passer à l'examen du bébé.

Lors de la première écho, il y a l'émotion de la rencontre, de la découverte de l'enfant à venir. Là, je ressens une joie immense en voyant son profil, puis son nez et sa bouche face à moi, en entendant battre son cœur... Cela fait quelques semaines maintenant que je le sens bouger, que je peux même le voir grâce aux ondulations de mon ventre. J'essayais d'imaginer où il en était de son évolution et là, je peux le voir, inconscient de l'examen qu'il passe. Mais c'est certain, nous le dérangeons. Cette sonde indiscrète qui vient sans la moindre hésitation se plaquer contre mon ventre, tentant d'être toujours plus près et cherchant le meilleur angle. Une sorte de distance s'installe peu à peu. Que se passe-t-il ?

À mesure que l'échographiste passe en revue les différentes parties du corps, les nomme pour nous et en prend les mensurations, je ne peux m'empêcher de guetter tout changement d'expression sur son visage. J'étais impatiente d'être à ce jour; les fêtes de fin d'année et les anniversaires qui s'y intercalent m'avaient juste permis de ne pas trop compter les jours... Mais j'avais oublié que cet examen est avant tout l'occasion de déceler d'éventuelles anomalies. Et voilà que je m'inquiète à chaque fois que l'échographiste examine un nouvel organe, une nouvelle partie du corps de mon bébé. Tant de mesures à prendre, des doigts à compter, des organes à vérifier, des os à mesurer... Tout y est, le compte est bon! Nous voilà rassurés; ou plutôt me voilà rassurée car je ne pense pas que mon cher et tendre ait un seul instant douté de la conformité de notre enfant !

Je sors de la salle d'échographie à moitié rassurée. La bonne nouvelle, c'est que je n'ai pas de hernie ombilicale. Mais c'est un bébé de petit poids, 470 grammes. Et c'est grâce à la longueur de son fémur qu'il atteint cette estimation, car toutes les autres mesures se situent en dessous de la moyenne. Un bébé long et fin. On nous invite donc à faire une nouvelle échographie dans cinq semaines.

Mais qu'est ce que les normes viennent faire là ? On me dit qu'il ne faut pas prendre pour référence les courbes de poids des jumeaux, puis dans la minute on se contredit en nous disant que les jumeaux de nos jours sont des bébés dont le poids de naissance est proche de celui des singletons.

C'est vrai qu'il est difficile de ne pas prendre la grossesse précédente en référence. D'ailleurs en voyant le profil de cet enfant se dessiner sur l'écran, je n'ai pu m'empêcher de dire à Rémi qu'il ressemblait à Ulysse. Ça l'a fait sourire. Mais maintenant que nous sommes à la maison, je vais chercher l'écho de Nils et Ulysse, celle de la 22ème semaine. Il n'y a qu'une mère pour penser une telle chose, le dire (le ridicule ne tue pas), puis tenter de le démontrer. Et je maintiens ! Pour l'instant, cet enfant à le même profil que son frère aîné (même si son père n'en est pas convaincu).

Le même profil, mais pas le même sexe. Car cette deuxième échographie nous offrait aussi la possibilité de savoir s'il s'agissait d'une fille ou d'un garçon. Puisque nous avons déjà quatre garçons et que ce n'est pas pour avoir une fille que nous avons fait ce cinquième enfant, pourquoi en prendre connaissance ?

Simplement pour pouvoir nommer cet enfant. Lui parler en prononçant son prénom, et parler de lui (en particulier à Nils et Ulysse) sans dire "le bébé". Il y a aussi un détail qu'il ne faut pas oublier, c'est que si pour nous, fille ou garçon, cela n'a que peu d'importance, du coté des grands-parents la petite fille est très attendue ! Alors s'ils doivent se faire une raison, autant qu'ils commencent tôt.

Je dois l'admettre, lorsque la question de connaître ou pas le sexe de l'enfant nous a été posée, j'ai eu une seconde d'hésitation. Mais je voulais avoir confirmation de ce que je pressens depuis le début, comme j'avais pressenti la grossesse gémellaire il y a trois ans et demi. Alors oui, c'est bien une petite fille. Nous l'appellerons et l'appelons déjà Salomé.

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