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Rythmes

Publié le 19 janvier 2009 par Menear
...depuis mon premier jour de boulot je crains qu'on me dise, qu'on me propose, qu'on me sonde, qu'on vérifie auprès de moi, qu'on tâte le terrain, qu'on se faufile, qu'on essaie de voir si, qu'on me fasse comprendre, qu'on me demande, qu'on m'exige, qu'on me pose des conditions, qu'on me sorte des impossibilités de ou des nous ne nous sommes pas compris sur ; la peur d'une chose : devoir passer à temps plein ; depuis le début je l'ai senti venir, et d'une parce que le boulot est là, et de deux parce que j'ai l'impression (l'impression) de le faire comme il faut ; mais depuis le début aucune solution alternative, aucune entente cordiale qui arrangerait tout le monde, simplement des contraintes et des contraintes encore ; et mercredi dernier mon responsable qui me demande si ça me dirait de faire des heures sup' ; réponse : non-pas-du-tout ; mais nuancer la chose, puisque dans un futur proche il se pourrait que, il faudrait que nous puissions, il serait préférable que, ce ne serait pas impossible de, il serait appréciable qu'en fait ; et même moi de mon côté, savoir que dans ce même futur proche, ce serait bien d'avoir un peu plus, un peu plus qu'un demi-salaire smiqué, qu'il faudra réfléchir, faire des concessions, des jolies concessions la-la-la ; mais le passage à temps plein me fait freiner des quatre fers à la fois ; la seule question du temps de cerveau disponible en ligne de mire : quand écrire et surtout comment ? une fois passé à temps plein (boulot), c'est à dire à temps broyé (travail) ; question de timing : cette accroche se produit la semaine où je commence enfin à apprécier mon rythme alterné : trois jours boulots, trois jours travail, un jour baisser le pied ; de cette façon, je ne me crame pas la tête à répéter les mêmes opérations cinq jours de suite (commandes, téléphone, chat, e-mail, commandes) et je ne me zombifie pas non plus à force d'enfermement à l'intérieur de ma tête ; l'équilibre est là, reposant ; alors un jour de boulot en plus, pourquoi pas, c'est à l'étude (mon jour baisser le pied baisé par conséquent), mais le passage à temps plein, plein trop-plein, ce sera plus délicat ; je ne suis pas Kafka, je ne sais pas écrire la nuit...

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