Magazine Cinéma

Louise Michel...

Par Giuglio
louise michel.jpg

Date de sortie : 24 Décembre 2008
Réalisé par Gustave Kervern, Benoît Delépine
Avec Yolande Moreau, Bouli Lanners, Benoît Poelvoorde .
Film français.
Genre : Comédie
Durée : 1h 30min.
Année de production : 2008
Distribué par Ad Vitam
SYNOPSIS:
Le patron d’une entreprise de cintres vide son entreprise dans la nuit pour la délocaliser.
Le lendemain, quelques ouvrières se réunissent et décident de mettre le peu d’argent de leurs indemnités dans un projet commun : « faire buter » le patron voyou par un professionnel.


Mon avis: Je viens de voir ce film tant attendu réalisé par Gustave Kervern et Benoit Delépine(groland)
Il y a quelques jours des proches, par anticipation et sans savoir, m'avaient judicieusement offert le scénario .
Le livre est illustré par Pascal Rabatté avec des croquis sacrément bien troussés.
Il est édité aux éditions "danger public"

Délirant, drôle, iconoclaste....loufoque (mais pas tant que ça au fond).
Le film est avant tout une comédie sociale déjantée comme on n'en fait plus depuis longtemps.

Qui n'a pas eu envie un jour alors qu'il était licencié pour cause de délocalisation, magouille financière, que sais-je, de liquider son patron .
Bien sûr, la loi(sic), la raison et l'aspect moral nous empêchent de passer à l'action

Yolande Moreau encore une fois et dans un bien autre registre que Séraphine(voir note) est étonnante, ébouriffante, délirante, sublime.
Elle éblouit le spectateur de force et de justesse.

Pratiquement illettrée, son personnage semble presque "demeuré"
C'est elle, pourtant qui suggère aux autres ouvriers licenciés de réunir leurs indemnités de licenciement pour embaucher un professionnel afin de "buter" le patron.
Certaines scènes ont déclenché en moi de véritables éclats de rire....

Dans Siné Hebdo de ce mercredi (Siné joue un petit rôle ) la moitié du journal est consacré à Louise Michel avec un rappel historique de la vraie Louise Michel ; véritable emblème libertaire, poètesse, femme exemplaire, héroïne de la commune de Paris, féministe...

Elle consacra sa vie aux pauvres, au combat et à la résistance libertaire contre l'oppression de la société capitaliste naissante;
Elle lutta avant l'heure, également pour la défense et la protection des animaux(ce que l'on sait moins), le droit des femmes.

(à suivre avec les biographies un rappel historique de la vie de Louise Michel).


Pour en revenir au film: il donne, en plus de ses aspects "déconnants" et drôles, véritable matière à réflexion sur l'engagement politique, l'aspect social, le passage à l'action
Si le contenu m'est apparu génial , en ce qui concerne l'aspect technique, j'ai trouvé le rythme un peu "ramollo du genoux " par moments.
Heureusement des gags énormes déclenchent le rire et le réveil de l'endormi.
Surtout ne partez pas pendant le générique: il y a une surprise en guise de conclusion juste après.
J'en ris encore en y repensant.
Un beau cadeau pour ce Noël qui donne envie de se pencher à nouveau sur les oeuvres et l'histoire de Louise Michel (la vraie)


Vidéos:

Louise-Michel sur Comme Au Cinema

Biographies:

Yolande Moreau

yolande moreau.jpg
Actrice, Réalisatrice
(France)
Né(e) le 27 Février 1953
Actuellement au Cinéma dans : Louise-michel, Mia Et Le Migou, Musée Haut, Musée Bas, Séraphine, Paris, je T'Aime
Après une enfance en Belgique, Yolande Moreau reçoit une éducation catholique traditionnelle et mène une adolescence beaucoup moins sage. Elle travaille pendant quelques années comme éducatrice, puis elle décide de se consacrer à la comédie.
Après un passage à l'école de théâtre Jacques Lecoq, elle écrit en 1982 "Sale affaire du sexe et du crime", un one-woman-show dans elle interprète une femme qui vient de tuer son amant.
Agnès Varda remarque la comédienne sur scène, et lui offre ses premiers rôles au cinéma dans un court-métrage en 1984, puis l'année suivante dans Sans Toi Ni Loi.

En 1989, Yolande Moreau rejoint la troupe de Jérôme Deschamps et Macha Makeieff, dont elle devient l’un des piliers. Des spectacles " Lapin chasseur " ou " Les Pieds dans l'eau" au programme télévisé "Les Deschiens", elle impose un personnage loufoque et poétique aux manières frustes.
Dès lors, la comédienne est de plus en plus sollicitée par les réalisateurs qui lui confient le plus souvent des rôles comiques. Concierge dans Le Fabuleux Destin D'Amélie Poulain, elle apparaît également dans les films à succès Le Bonheur Est Dans Le Pré, Les Trois Frères ou Le Lait De La Tendresse Humaine.
En 2003, elle participe à Bienvenue Chez Les Rozes, avec Jean Dujardin, Lorànt Deutsch, Clémence Poésy et Carole Bouquet.

En 2004, elle continue de surprendre en co-réalisant avec Gilles Porte Quand La Mer Monte, jeu de miroirs entre la vie et le théâtre. Le film rencontre un succès public inattendu et remporte deux Cesar, celui de la Meilleure Première Oeuvre et celui de la Meilleure Actrice. Yolande Moreau obtient également le Prix d'Interprétation au Festival du Film Francophone de Namur.

En 2006, on la retrouve dans Le Couperet de Costa-Gravras, ou encore Enfermés Dehors d’Albert Dupontel. En 2008, on la retrouve à l'affiche de Musée Haut, Musée Bas et elle joue dans le long-métrage des humoristes Delépine et Kervern, Louise-michel.

Louise Michel:

Louise_Michel.3.jpg

MICHEL Louise, dite ENJOLRAS

Née le 29 mai 1830 à Vroncourt-la-Côte (Haute-Marne), morte le 9 janvier 1905 à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; combattante de la Commune de Paris, puis militante anarchiste

Louise Michel, Je vous écris de ma nuit,... | Xavière Gauthier

Louise Michel naquit donc au château de Vroncourt le 29 mai 1830 d'un châtelain, Charles, Étienne Demahis -- plus vraisemblablement de son fils -- et de sa jeune servante Marianne Michel. La petite Louise grandit au château auprès de sa mère et choyée des châtelains qu'elle appelait grand-père et grand-mère (le fils avait quitté la maison peu après sa naissance).

Dans ce milieu voltairien, du moins du côté paternel, Louise reçut une éducation libérale et une bonne instruction. Elle montra un caractère enjoué, espiègle et surtout révéla très tôt un esprit altruiste peu commun -- elle soulageait toutes les misères humaines et animales qu'elle rencontrait, distribuait aux pauvres ce qu'elle possédait, l'argent que lui remettait son grand père... et celui qu'elle lui prenait. Après avoir poursuivi ses études à Chaumont, elle obtint le brevet de capacité qui lui permettait d'exercer comme " sous-maîtresse ", nous disons aujourd'hui institutrice.

Mais elle se refusa à prêter serment à l'Empire et préféra ouvrir une école libre à Audeloncourt (Haute-Marne) en janvier 1853 -- peut-être même antérieurement. Trois années plus tard, après avoir pratiqué, à Audeloncourt, puis, en 1855, toujours dans la même région, à Millières, un enseignement concret et inspiré de sentiments républicains -- non sans avoir subi quelques réprimandes des autorités -- Louise Michel vint s'installer à Paris et exerça à l'institution sise rue du Château-d'Eau, que dirigeait une dame Vollier, à laquelle l'unirent bientôt des liens quasi filiaux.

Louise Michel connut alors une activité très grande, écrivant et rimant -- elle adressa quelques poèmes à Victor Hugo -- collaborant aux journaux d'opposition, suivant des cours du soir, fréquentant les réunions publiques où elle rencontra Vallès, Varlin, Rigault, Eudes, Théophile Ferré qu'elle aima passionnément. Selon un rapport de police du 5 avril 1883, Louise Michel " a commencé à prendre part au mouvement politique dès les premiers jours de l'année 1869 ". Son nom est cité dans La Marseillaise du 21 décembre 1869 comme étant celui de la secrétaire de la " Société démocratique de moralisation, ayant pour but d'aider les ouvrières à vivre par le travail dans le devoir ou à y rentrer ". Mais on peut penser que Louise Michel, nature indépendante, n'attendit pas d'avoir trente-neuf ans pour agir. Quoi qu'il en soit, l'année suivante, le 12 janvier, habillée en homme, un poignard caché sous ses habits, elle est au nombre des 100 000 ou 200 000 Parisiens et Parisiennes qui assistent aux funérailles du journaliste Victor Noir assassiné par Pierre Bonaparte.

Adhéra-t-elle à l'Internationale ? C'est ce qu'affirme, sans pouvoir apporter une précision de lieu et de date, un rapport de police du 27 juin 1878.
En novembre 1870, elle fut élue présidente du comité républicain de vigilance des citoyennes du XVIIIe arr. Le soir, elle fréquentait les réunions, notamment le club de la Patrie en danger, et le jour dirigeait l'école sise, 24, rue Houdon, XVIIIe arr. -- externat fondé par elle en 1865 (cf. La Sociale, 23 décembre 1895) -- et, dans Paris affamé, elle organisa une cantine pour ses élèves.

Le 22 janvier 1871, quand Paris manifesta contre le gouvernement qu'il accusait d'inertie, puis d'esprit de capitulation, Louise Michel, en habit de garde national, fit le coup de feu place de l'Hôtel-de-Ville. Le 18 mars, sa carabine sous son manteau, avec les membres actifs du Comité de Vigilance de Montmartre elle monta " à l'assaut des Buttes ".

Louise Michel se dépensa alors sans compter et fut tout à la fois propagandiste, garde au 61e bataillon, ambulancière et toujours préoccupée des problèmes d'instruction et d'éducation.

Elle anima le club de la Révolution dont elle présidait souvent les séances à l'église Saint-Bernard de la Chapelle, XVIIIe arr. Elle préconisa un enseignement vivant, des écoles professionnelles et des orphelinats laïques, toutes choses qui nous paraissent aller de soi aujourd'hui, mais qui étaient alors des nouveautés.

Elle fut à Issy et à Clamart, combattant au premier rang ou ralliant les fuyards.

C'est à la barricade de la chaussée Clignancourt, avec quelques dizaines d'hommes de son bataillon, qu'elle tira ses derniers coups de feu. Elle échappa, mais se livra ensuite pour libérer sa mère arrêtée à sa place.

Devant le 6e conseil de guerre, elle bénéficia des témoignages de moralité des maires de Vroncourt et d'Audeloncourt et du délégué cantonal du XVIIIe arr. Elle fut néanmoins condamnée, le 16 décembre 1871, à la déportation dans une enceinte fortifiée, peine commuée le 8 mai 1879, en déportation simple, puis en dix ans de bannissement (5 juin) enfin remise (16 décembre). Après avoir été détenue vingt mois à la prison centrale d'Auberive (Haute-Marne), Louise Michel avait été embarquée sur la Virginie le 24 août 1873.

Quatre mois de voyage et elle débarquait en Nouvelle-Calédonie. Comme toujours, Louise Michel songea aux autres plus qu'à elle-même et refusa de bénéficier d'un autre régime que celui des hommes. Toujours passionnée de pédagogie, elle chercha à instruire les Canaques et, contrairement à certains Communards qui s'associèrent à leur répression, " elle applaudit à la révolte des Canaques qui, à la voix du chef Ataï, se lèvent contre les oppresseurs de l'île " en 1878 (cf. P. O'Reilly, op. cit.). En 1879, elle obtint de s'installer à Nouméa et de reprendre son enseignement, d'abord auprès des enfants de déportés, puis comme professeur de dessin et de musique dans les écoles de filles. Le 9 novembre 1880, elle arrivait à Paris Saint-Lazare venant de Newhaven par Dieppe.

Elle reçut un accueil enthousiaste. Après son retour en France, Louise Michel se réclama, et jusqu'à sa mort, du mouvement anarchiste, à cette époque non structuré en parti ou fédération, ce qui lui assurait la possibilité d'être tout à fait elle même. Louise Michel fut-elle d'ailleurs jamais autre chose qu'anarchiste ? Si l'on souhaite fixer une date, disons qu'elle affirma en 1896 dans un article du Libertaire (17 janvier) : " Je suis devenue anarchiste quand nous avons été envoyés en Calédonie ". Militante infatigable, elle fit des centaines et sans doute des milliers de conférences en France et à l'étranger, en Angleterre, en Belgique et en Hollande.

En juillet 1881, elle assista au congrès anarchiste international de Londres qui aboutit à l'autonomie des fédérations régionales et à la consécration officielle de la propagande par le fait comme moyen le plus efficace pour émanciper les travailleurs. Elle parla pour les sans-travail le 9 mars 1883 et, brandissant un drapeau noir, conduisit avec Émile Pouget une manifestation, de l'esplanade des Invalides à la place Maubert où la police la dispersa. Elle parla le 3 juin 1886 avec J. Guesde, P. Lafargue et le docteur Susini en faveur des grévistes de Decazeville qui allaient être condamnés dans l'affaire Watrin.

Elle se prononça en janvier 1887 contre la peine de mort dont venait d'être frappé le compagnon Duval. Elle développa en 1888, en même temps que Joseph Tortelier, une active propagande en faveur de la grève générale qu'elle associa, en 1890, au 1er mai. De 1890 à 1895, L. Michel vécut à Londres où elle géra un temps une école fondée par le groupe libertaire de langue française.

De retour en France, elle reprit ses tournées de conférences -- coupées de séjours à Londres avec son amie Charlotte Vauvelle, dite Louise Nouvelle -- d'abord avec Sébastien Faure et Matha en 1895-1897, puis avec Ernest Girault en 1903-1904. En 1898, elle prit part à l'agitation de l'affaire Dreyfus. Suivie heure par heure, peut-on dire, par les services de police, Louise Michel subit plus d'une fois la répression et voici le tableau, incomplet sans doute, qu'il est possible de dresser, compte non tenu de la condamnation subie pour activités au service de la Commune de Paris : 9 janvier 1882 : Quinze jours de prison pour outrage aux agents (manifestation anniversaire de la mort de Blanqui). 23 juin 1883 : Six années de réclusion pour manifestation des sans-travail du 9 mars (pillage de boulangeries).

Libérée le 14 janvier 1886 (sur intervention de Clemenceau et de Rochefort, elle avait été autorisée, en avril-mai 1883, à revoir sa mère très malade qui devait mourir quelques mois plus tard -- elle fut enterrée le 5 janvier 1884). 12 août 1886 : Quatre mois de prison pour excitation au meurtre (en compagnie de J. Guesde, Paul Lafargue et du Dr Susini, elle avait parlé en faveur des mineurs de Decazeville en grève jugés responsables de la mort de l'ingénieur Watrin). Libérée en novembre. 30 avril 1890 : Arrêtée, libérée au début de juin à la suite de deux ordonnances de non-lieu. Si l'accent devait être mis sur quelques aspects essentiels de la personnalité de Louise Michel, nous en retiendrions deux : le courage et la bonté.

Et nous emprunterons, pour les souligner, deux déclarations faites par l'intéressée. La première est l'apostrophe finale qu'elle adressa au colonel Delaporte, président du 6e conseil de guerre, le 16 décembre 1871 : " J'appartiens tout entière à la Révolution sociale [...] Ce que je réclame de vous qui vous affirmez Conseil de guerre, qui vous donnez comme mes juges, qui ne vous cachez pas comme la commission des grâces [...] c'est le champ de Satory, où sont déjà tombés nos frères. " Il faut me retrancher de la société ; on vous dit de le faire ; eh bien ! le commissaire de la République a raison. Puisqu'il semble que tout coeur qui bat pour la liberté n'a droit qu'à un peu de plomb, j'en réclame ma part, moi ! Si vous me laissez vivre, je ne cesserai de crier vengeance, et je dénoncerai à la vengeance de mes frères les assassins de la Commission des grâces ". Gazette des Tribunaux. 17 décembre 1871.

La seconde est la lettre qu'elle adressa, trois jours après l'attentat dont elle fut victime au Havre le 22 janvier 1888, à la femme de son agresseur : " Apprenant votre désespoir, je désirerais vous rassurer. Soyez tranquille.

Comme on ne peut admettre que votre mari ait agi avec discernement, il est par conséquent impossible qu'il ne vous soit rendu. " Ni mes amis, ni les médecins, ni la presse de Paris, sans oublier celle du Havre, ne cesseront, jusque là, de réclamer sa mise en liberté. " Et si cela tardait trop, je retournerais au Havre, et cette fois ma conférence n'aurait d'autre but que d'obtenir cette mesure de justice.

Toute la ville y serait ". (d'après L'Idée Ouvrière du Havre, 28 janvier-5 février). Louise Michel mourut à Marseille au cours d'une tournée de conférences entreprise avec Ernest Girault. Son corps fut ramené à Paris et ses obsèques, de la gare de Lyon au cimetière de Levallois, furent suivies par une foule immense dont il est difficile d'évaluer le nombre, mais qui impressionna tous ceux qui y assistèrent ou y prirent part (plusieurs épais dossiers des archives de la préfecture de police y sont consacrés).

De nombreux orateurs prirent la parole et, parmi eux, le Vénérable de la Loge La Fraternité Universelle. Des insignes ou emblèmes maçonniques ayant été déposés sur le cercueil, les organisateurs des obsèques firent remarquer que Louise Michel n'appartenait à aucune association. Pourtant, Lorulot, qui a vécu cette époque, affirme que Louise Michel avait donné son adhésion à la loge le Droit Humain (cf. L'Idée libre, avril 1959) -- voir E. Thirifocq Jusqu'en 1916, une manifestation eut lieu chaque année sur la tombe.


Sources:© Dictionnaire biographique du Mouvement ouvrier français - Les Editions de l'Atelier - 1997


Benoît Delépine

delépine.jpg

Réalisateur, Scénariste, Acteur
(France)
Né(e) le 30 Août 1958
Actuellement au Cinéma dans : Louise-michel

Après des études de journalisme et un bref passage dans une agence de publicité, Benoît Delépine rentre à la fin des années 80 dans la grande famille Canal +. Sur la chaîne cryptée, son écriture insolente et son sens de la provocation et de l'absurde font mouche. Durant six ans, il est l'un des auteurs des Guignols, puis devient l'une des figures marquantes du journal télévisé satirique Groland, où il crée notamment le personnage du journaliste Michael Kael.

En 1998, Benoît Delépine se lance dans l'aventure cinématographique avec Michael Kael contre la World News Company, long-métrage qu'il écrit et dans lequel il reprend son rôle popularisé sur petit écran. Un an plus tard, il fait la rencontre de Gustave Kervern sur le programme télévisé Grolandsat. De leur collaboration naissent de nombreux sketchs puis, en 2004, Aaltra, road-movie sarcastique tourné en noir et blanc dont ils assurent la réalisation et l'interprétation. Salué par la critique, ce premier long-métrage sera suivi par Avida, en 2006, une comédie métaphysique, absurde et surréaliste, projetée à Cannes Hors Compétition.

Fidèle à l'esprit contestataire de Groland, le duo poursuit sur sa lancée et réalise Louise Michel, une comédie noire sur des employés d'une usine décidés à liquider leur patron après une délocalisation sauvage. Porté par Yolande Moreau et Bouli Lanners, le film est notamment récompensé au Festival de San Sebastian où il reçoit le prix du scénario.

Gustave Kervern
kerven.jpg

Originaire de l'Ile Maurice, Gustave Kervern travaille sur plusieurs émissions de télévision dont Avis de recherche et Surprise sur Prise avant de collaborer avec Bruno Solo et Yvan Le Bolloc'h sur le Top 50 et Le plein de Super. Après un bref passage à la radio, il fait la rencontre en 1999 de Benoît Delépine avec lequel se noue une relation créative qui s'épanouira sur Canal + dans l'émission Grolandsat.

Alors que son personnage alcoolique et bourru le fait connaître du grand public, il s'engage dans la réalisation de son premier film avec Benoît Delépine, Aaltra. Présenté dans plusieurs festivals internationaux, ce road-movie en fauteuils roulants connaît un beau succès d'estime qui encourage les deux réalisateurs à poursuivre leur collaboration avec Avida, une comédie métaphysique, absurde et surréaliste, projetée en 2006 à Cannes Hors Compétition.

Fidèle à l'esprit contestataire de Groland, le duo réalise ensuite Louise Michel, une comédie noire sur des employés d'une usine décidés à liquider leur patron après une délocalisation sauvage. Porté par Yolande Moreau et Bouli Lanners, le film est notamment récompensé au Festival de San Sebastian où il reçoit le prix du scénario.

Bouli Lanners

bouli lanners.jpg
De son vrai nom Philippe Lanners, Bouli se découvre, adolescent, un goût pour la peinture et le cinéma. Plusieurs expositions de tableaux de cet ancien élève de l'Academie des Beaux-Arts liègeoise se montent à la fin des années 80. Parallèlement, Lanners travaille comme accessoiriste et décorateur pour la télévision belge. Apparu au cinéma en 1990 dans Toto le héros, il se fait connaître en jouant la comédie dans des sketches des Snuls, série d'émissions humoristiques créée en 1989.

Multipliant les seconds rôles dans des films souvent absurdes et poétiques, Bouli Lanners campe notamment un entraîneur dans Les Convoyeurs attendent (1999) et un chanteur finlandais délirant dans Aaltra en 2004. La même année, on aperçoit sa silhouette imposante dans deux films très différents : Quand la mer monte de sa compatriote Yolande Moreau et Un long dimanche de fiançailles. Co-fondateur du Festival de... Kanne en Belgique (dédié à un cinéma marginal), l'attachant Bouli, qui vit sur une péniche à Liège, ajoute bientôt une nouvelle corde à son arc : auteur de Travellinckx (1999) et Muno (2001), deux courts qui ont fait le tour des festivals, il réalise en 2005 son premier long métrage, Ultranova (présenté à la Berlinale), portrait tendre et ironique d'un groupe de paumés et regard décalé sur sa Wallonie natale.

Après être apparu dans Enfermés dehors, troisième réalisation d' Albert Dupontel (qu'il côtoie aussi au générique d'Avida), Bouli Lanners donne la réplique à son compatriote Benoît Poelvoorde dans Cowboy de Benoît Mariage, puis la superproduction Astérix aux Jeux Olympiques, où il interprète le roi grec Samagas, avant de figurer au casting de J'ai toujours rêvé d'être un gangster, puis de repasser derrière la caméra, pour mettre en scène Eldorado.

Benoît Poelvoorde


poolvorde.jpg

Réalisateur, Acteur, Producteur, Scénariste, Dialoguiste, Interprète (chansons du film) belge
Né le 22 Septembre 1964 à Namur (Belgique)
Actuellement au cinéma dans : Louise-Michel, La Guerre des miss
C'est durant son année de terminale que Benoît Poelvoorde rencontre Rémy Belvaux et André Bonzel, deux amis avec qui il réalisera un premier court métrage intitulé Pas de C4 pour Daniel Daniel. Mais c'est avec le caustique C'est arrivé près de chez vous et son rôle de Ben le tueur que le comédien se fait connaître du grand public. Suit un passage au théâtre (Modèle déposé) et sur la chaîne Canal Plus, où ses chroniques Les Carnets de Monsieur Manatane remportent un franc succès.

Dans un registre plus grand public, Benoît Poelvoorde mène en 1996 Les Randonneurs de Philippe Harel, une réussite au box-office. L'acteur enchaîne les comédies avec une prédisposition pour les rôles de grands cyniques, bêtes et méchants, comme en témoignent ses prestations dans Les Convoyeurs attendent (1998) et Les Portes de la gloire (2001) de Christian Merret-Palmair. En 2001, il retrouve le réalisateur Philippe Harel pour enfourner Le Vélo de Ghislain Lambert, avant de donner la réplique à Gérard Lanvin dans la grosse production Le Boulet (2002). Désormais très populaire, Benoît Poelvoorde reçoit en 2002 le prix Jean Gabin, récompense attribuée chaque année à un espoir du cinéma français. Un espoir concrétisé en 2004 avec le succès Podium, dans lequel, sosie mégalo de Claude François, le comédien démontre l'étendue de son talent comique et dramatique.

La même année, l'acteur belge connaît une nouvelle consécration en rejoignant le Jury du 57ème Festival de Cannes présidé par Quentin Tarantino. A l'aise dans les projets décalés, il s'illustre dans les fantaisistes Atomik Circus (2004), Narco (id.) et Les Deux mondes (2007). Parallèlement, Benoît Poelvoorde s'essaie à un registre plus dramatique en donnant dans le thriller Entre ses mains (2005) une émotion rare à son personnage de vétérinaire inquiétant et en intégrant le quatuor masculin du film chorale de Nicole Garcia, Selon Charlie (2006). Il revient en 2008 à la comédie, en interprétant Brutus, fils de César, dans la superproduction Astérix aux Jeux Olympiques. Il rejoue aussi sous la direction de Philippe Harel, en reprenant son rôle de guide touristique dans Les Randonneurs à Saint-Tropez, suite du film tourné en 1997. Toujours la même année, il apparaît très rapidement dans la comédie noire Louise Michel, aux côtés de Yolande Moreau. En 2009, il continue d'amuser comme personne dans La Guerre des miss, nouveau film de Patrice Leconte.

OEUVRES de Louise Michel ou sur elle : On se reportera à J. Maitron, Histoire du Mouvement anarchiste [...], op. cit., 1re édition, et Hem Day (voir Bibliographie). Nous donnons ci-dessous, avec cotes, les oeuvres figurant au catalogne de la Bibliothèque nationale : À travers la vie, poésies, Paris, (1894), in-16, 158 p. 8° Z 10276. -- Le Bâtard impérial, par L. Michel et J. Winter, Paris, 1883, Gr in-8°, 796 p. 4°Y2/779. -- Le claque-dents, Paris, s.d. in-18, 319 p., 8°Y2/44651. -- La Commune, Paris, 1898, in-18, IV-427 p., 8° R 14638. -- Contes et légendes, Préface autographe de H. Rochefort, Paris, 1884, Gr in-8°, 67 p., 4°Y2/883 et 4°Y2/1359. -- Les Crimes de l'époque, nouvelles inédites, Paris (1888) in-16, 125 p. 8°Y2/42482, -- Défense de Louise Michel, Bordeaux (1883), Fol. Lb 57/8399. -- L'Ère nouvelle, pensée dernière, souvenirs de Calédonie (chant des captifs), Paris, 1887, in-8°, 24 p., 8° Lb 57/9250. -- La Fille du peuple par L. Michel et A. Grippa, Paris (1883), Gr. in-8°, 796 p., 4°Y2/844. -- Fleurs et ronces, poésies, Paris, (1913), in-16, 168 p., 8°Ye 8789. -- Le Gars Yvon, légende bretonne, Paris, 1882, in-32, 61 p., 8°Y2/5363. -- Lectures encyclopédiques par cycles attractifs, Paris (1888) in-8°, 1re livraison 8° Z 12752. -- Ligue internationale des femmes révolutionnaires, [Appel à une réunion. Signé : Louise Michel] Paris (1882) in-8°, 2 p., 8° Lb 57/8181. -- Le livre du jour de l'an : historiettes, contes et légendes pour les enfants, Paris, 1872, in-18, 120 p., Y2/53299. -- Lueurs dans l'ombre. Plus d'idiots, plus de fous. L'âme intelligente. L'idée libre. L'esprit lucide de la terre à Dieu... Paris, 1861, in-12, 11 p. Rp 6977. -- Manifeste et proclamation de Louise Michel aux citoyennes de Paris [Signé Louise Maboul] Paris (1883), Fol Lb 57/8282. -- Mémoires de Louise Michel écrits par elle-même, Paris, 1886, t. I, in-18, 8° Ln 27/36161. -- Les Méprises, grand roman de moeurs parisiennes, par Louise Michel et Jean Guêtré, Paris (1882) Gr in-8° 636 p. 4°Y2/756. -- Les Microbes humains, Paris, 1886, in-18, 328 p., 8°Y2/9682. -- La Misère par Louise Michel, 2e partie, et Jean Guêtré 1re partie, Paris (1882) Gr in-8°, 956 p., 4°Y2/739. -- Le Monde nouveau, Paris, 1888, in-12, 356 p., 8°Y2/42417. -- Oeuvres posthumes. Vol. I. Avant la Commune. Préface de Laurent Tailhade, Alfortville (1905) in-18, 102 p., 8° Z 17911. -- Les Paysans par Louise Michel et Émile Gautier, Paris, (s.d.) Gr in-8° 4°Y2/1231 Incomplet. -- Prise de possession, Saint-Denis, 1890, in-8°, 32 p. 8° Lb 57/10124. -- Le Rêve (dans un ouvrage de Constant Martin), Paris, (1898), in-16, 62 p., 8° H 1728. Le problème s'est posé, à la suite d'une affirmation d'Ernest Girault dans La Bonne Louise paru en 1906, de savoir si L. Michel était en tout ou en partie l'auteur du roman de Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers. Après étude attentive du cas par Hem Day (Cahiers Pensée et Action, n° 9, janvier-mars 1959) et Lorulot (L'Idée Libre, avril 1959), il semble qu'il faille conclure par la négative.
Lien version Nouvel Obs
Lien version coimmeaucinema.com

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Giuglio 25 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines