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Audrey Leblanc, Corps et danses contemporaines

Publié le 19 décembre 2008 par Jérôme Delatour
Audrey Leblanc, Corps et danses contemporaines
Ce sont les hasards de Facebook. L'excellent Guy m'écrit : "tu as vu ça ?" Non, je n'ai pas vu. Une expo d'Audrey Leblanc,  Corps et danses contemporaines, organisée par Cindy Théodore, étudiante en arts plastiques, déjà présentée à la librairie Résistances à Paris en février dernier ; et à présent à la cantine (pardon : dans le restaurant d'entreprise) de l'Opéra Garnier rue Scribe, du lundi 24 novembre au 16 janvier 2009. Du coup, malheureusement, pas ouverte au public. Confidentielle. Qui est Audrey Leblanc ? Je n'en sais rien, et je ne trouve pas grand chose sur Internet. Alors hop ! Je la contacte via son profil Facebook, rendez-vous pris le 12 décembre en début d'après-midi pour visite et interview. Et comme Pascal me dit tout le temps qu'il faut innover, je décide d'enregistrer l'interview. Avec ma clef usb-lecteur mp3 rikiki, ça sera plus rigolo. Et puis comme je l'ai achetée pour interviewer les spectateurs au sortir des spectacles, il serait temps que je la teste et que je m'en serve.

Le jour dit, je découvre les coulisses de l'Opéra. Comme de bien entendu, contraste complet avec la face avant outrageusement cossue. La cantine de l'Opéra est assez chaleureuse, d'ailleurs, à taille humaine. Je tombe nez à nez avec les organisateurs de l'exposition Images de la danse, dont je n'ai dit dernièrement que moyennement du bien. Heureusement, les couteaux de la cantine sont à bout rond. Audrey doit être un peu plus jeune que moi. Elle commande des cafés pendant que je regarde rapidement ses photos,  parce que j'ai très peu de temps cet après-midi-là, mais que c'est maintenant ou jamais.

Impressions. D'assez petits tirages en général, noir et blanc et couleur, une cinquantaine modestement disséminés par petits paquets sur les murs. Tiens, on dirait de l'argentique... Ce ne sont pas des photos de spectacles. Des photos prises dans un cadre quotidien, voire intime. Les visages sont plongés dans le noir, les regards détournés, les corps excentrés dans l'image. Des corps tout à leur affaire. Les photos ont été prises un peu partout... sauf en France !

Voilà, je m'assieds en face d'elle. Je n'ai rien préparé. On va faire ça de chic. Je défais mon petit sucre, touille mon café, je sors ma clef usb et je lance l'enregistrement. C'est parti !


Non, ça ne marche pas encore tout à fait...
en attendant, écouter ici

A ce point, j'arrête l'enregistrement, à court de questions et inquiet de savoir si cette petite chose a bien enregistré. Oui, ouf. Sauf qu'à 13.45, à la cantine de l'Opéra, c'est encore le coup de feu. Et ça s'entend ! Enfin, au moins, comme on dit, c'est du vécu. Entre-temps, les questions reviennent. C'est bête, j'aurais dû reprendre l'enregistrement. Je n'y ai pas pensé. Et comme je n'ai pris aucune note, je ne me souviens pas de grand chose. Enfin j'ai demandé à Audrey si elle comptait faire de la photo son métier. Elle ne dirait pas non, mais... Et si la danse contemporaine est son seul sujet. Un sujet important, oui, mais elle aimerait bien aussi photographier ses élèves, par exemple (scoop, je crois). Ce n'est pas si éloigné, au fond. Puis nous parlons de la danse contemporaine, de ce milieu, des relations souvent désagréables avec les médias, les intermédiaires, des blogs, tout ça.
Et la conclusion d'Audrey par mail : "est-ce que c'est un travail fini sur la danse contemporaine ? Cette série est une étape dans le projet. Je n'en ai pas fini avec ce thème. Mais j'aimerais aussi progressivement pouvoir consacrer plus de temps à la photo et construire mieux d'autres projets", toujours avec son amie Cindy Théodore.

Alors, vous aimeriez bien les voir, ces photos ! Rien que pour vous, en exclusivité, en voici quelques-unes que je lui ai dérobées. Quant aux autres, et peut-être de nouvelles, vous aurez plusieurs occasions de les voir : à Enghien sûr-sûr, dans le premier semestre 2009, et probablement ailleurs... mais pas à Paris. Les photos d'Audrey Leblanc se méritent.

Audrey Leblanc, Corps et danses contemporainesSaïd Aït El Moumen (compagnie Anania), Marrakech, 2006 (cl. Audrey Leblanc)

Audrey Leblanc, Corps et danses contemporainesTombo, Paris, France, 2008 (cl. Audrey Leblanc)

Audrey Leblanc, Corps et danses contemporaines
Naoko Noshiro (compagnie no sense), Tokyo, Japon, 2005 (cl. Audrey Leblanc)

Audrey Leblanc, Corps et danses contemporainesFiliz Sizanli et Naoko Noshiro, çati studio à Istanbul, Turquie, 2007 (cl. Audrey Leblanc)



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