Compte-rendu du concert de Calexico, le 21/01 à la Rock School Barbey (Bordeaux)

C'était mon premier concert de l'année, et la venue de Calexico avait tout pour me réjouir, car j'ai adoré "Carried to Dust", leur dernier disque (comme je l'ai dit ici). Les ayant loupés en 2006 pour la promotion de "Garden Ruin", j'allais enfin voir sur scène ce qui fut, pour moi, un de mes premiers amours indé. Et ce n'est pas la rencontre avec Joey Burns 2 heures avant le concert qui avait calmé mon envie, tellement il a été agréable et disponible pour parler de son art (retranscription de l'interview sur Muzzart bientôt).
En première partie, il y avait Depedro qui était annoncé. Je ne connaissais pas du tout avant, et ce fut le premier bon moment de la soirée. Emmené par Jairo Zavala (il chantait sur "Carried to Dust"), le groupe recevait le soutien des musiciens de Calexico, Paul Niehaus en tête à la pedal steel et qui amenait une légéreté et une ampleur aux chansons qui était la bienvenue. J. Zavala était déchaîné, et ses compositions qui sentent bon l'Amérique du Sud sont superbes. Alors, quand John Convertino vient ajouter son jeu de batterie aussi subtil que précis, le mélange pop et rythmes latins finit de conquérir le public. Une excellente suprise, très bonne introduction à Calexico et un excellent groupe tout court.
Vidéo de "La Memoria" :

Le MySpace de Depedro
L'attente de Calexico ne dure pas très longtemps, étant donné que tout était déjà sur scène. Joey Burns arrive le premier, annonce qu'il est allé regarder le MySpace du groupe, et qu'il y a vu une requête pour ce soir : c'est donc "Slowness" qui ouvre le concert, avec autant de langueur que sur le disque. Ils sont sept sur scène : il y a donc Burns (guitare/chant), Convertino (batterie), Marin Wenk à tout ce qui se joue (accordéon, claviers, vibraphone, guitare, melodica, trompette, sifflements), toujours Paul Niehaus à la pedal steel, Jacob Valenzuela à la trompette et au chant en espagnol et enfin Volker Zander à la basse. La part belle a été laissé au dernier disque, on a donc eu droit à l'ensemble des titres, ou presque (il manquait "Writer's Minor Holiday" et "Two Silver Trees"). Volontiers plus direct que sur disque, le groupe insuffle une bonne dose d'électricité et de tension dans le live, sans perdre pour autant en finesse et efficacité.
S'il y avait des titres à faire ressortir, ce serait certainement "Fractured Air (Tornado Watch)", "Red Blooms" à fleur de peau, léger et subtil et où la pedal-steel de Paul Niehaus trouve un terrain d'expression parfait, ou encore "El Gatillo (Trigger revisited)", instrumental chaud comme un bar mexicain un soir d'été. Mais les autres albums ont été aussi représentés, comme "Garden Ruin" avec "Roka" (superbe) et "Letters to Bowie Knife", mais surtout..."Crystal Frontier", directement issu de "Hot Rail", et qui, oui, a bien donné son nom à ce blog : parmi les autres titres, je n'ai pas pris la peine de noter (il y a eu la  très belle reprise de Love, "Alone Again Or"), pris que j'étais par le concert et les émotions véhiculées par le groupe. Mais en tout cas, la prestation a été magnifique, très variée et riche en ambiances, en subtilités mélodiques et en compositions de toute beauté. Calexico est un grand groupe, et qui a su créer un univers dans equel je me plais toujours autant à évoluer. J'ai déjà hâte de les revoir.
Le MySpace de Calexico
Le site officiel du groupe
Voir un concert de Calexico en intégralité sur Fabchannel :