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The square

Par Rob Gordon
The squareUn couple adultérin, un sac de gros billets, une trahison mal orchestrée : The square débute comme un bon milliard de films noirs, ni plus inspiré ni plus cheap que la moyenne. Tout le film sera à l'image de ce premier quart d'heure : ça se tient, c'est pas mal joué, assez bien filmé, mais ça n'atteint jamais des sommets d'originalité. Pour son premier long, l'australien Nash Edgerton a choisi de faire dans le polar le plus classique qui soit, de se conformer à ses codes et de faire de l'efficacité (scénaristique et filmique) son mot d'ordre. Résultat : un divertissement fort correct, ménageant même quelques rebondissements assez crédibles, mais qui souffre surtout d'une terrible impression de déjà-vu, qui ne fait que croître à mesure que le dénouement approche.
Le plus réussi dans The square, voire le plus "original", c'est la série de portraits effectués par Edgerton, qui dépeint toute une série de rednecks aux nuques longues et aux idées courtes. On frôle sans arrêt le cliché, mais on apprécie le mépris certain du réalisateur pour ces ouvriers et réparateurs qui se ressemblent tous, tant physiquement qu'intellectuellement. Un peu trop, d'ailleurs : on en vient parfois à confondre les nombreux personnages secondaires, l'une des raisons du lent déclin du film. L'autre étant la trop grande distance vis-à-vis de personnages pas assez attachants pour que leur sort nous importe. Le héros a beau ressembler à James Stewart, tout cela manque d'un peu de charme ou de relief pour convaincre outre mesure.
5/10
(également publié sur Écran Large)

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