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Il y a trois ans, Michèle Desbordes

Par Florence Trocmé

24 janvier 2009 – 24 janvier 2006
Il y a trois ans, nous apprenions la mort de Michèle Desbordes.
Le texte qui suit est extrait de Les petites terres, son dernier livre paru à titre posthume en janvier 2008 aux éditions Verdier ; Poezibao publiera la semaine prochaine d’autres extraits tirés de son premier livre, publié en 1986 aux éditions Arcane 17 sous le pseudonyme de Michèle Marie Denor. Il s’agit d’un recueil de poèmes intitulé Sombres, dans la ville où elles se taisent, désormais disponible aux éditions Verdier.

« Il y aura ce que nous avons été pour les autres, des bribes, des fragments de nous que parfois ils crurent entrevoir. Il y aura ces rêves de nous qu’ils nourrirent, et nous n’étions jamais les mêmes, nous étions chaque fois des inconnus magnifiques qu’ils inventaient, ces idées de nous telles des ombres fragiles dans de vieux miroirs oubliés au fond des chambres, et qui ajoutées à nos propres rêves, nos propres et inlassables tentatives de nous-mêmes, composeront durant quelques années encore la vie sur cette terre cette étrange et brillante, et croirait-on inoubliable mosaïque, où rien ni personne ne permettra de dire vraiment qui nous fûmes. »

Michèle Desbordes, Les petites Terres, Verdier, 2008, p : 119

Contribution de Sabine Bourgois

Michèle Desbordes dans Poezibao :
bio-bibliographie, fiche de lecture de Dans le temps qu’il marchait (Hölderlin), extrait 1, sa disparition (janvier 2006), une lettre de Jean-Yves Masson en hommage à Michèle Desbordes,


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