Deuxième soirée pour le festival, qui avait pour cadre le BT59 de Bègles (très chouette salle, nickel), et comme thématique "Bordeaux invite Saragosse". Après la conférence de la fin d'après-midi sur le rock en espagne à l'Institut Cervantes (à laquelle je ne suis pas allé), les concerts de ce soir voyaient 3 groupes de la cité espagnole jouer en compagnie de deux groupes bordelais, The Artyfacts et Carabine.
Enfin, pour les jeunes bordelais, cela a fait long feu, puisque dans la soirée précédente, Tonio, le chanteur/guitariste du groupe s'est cassé un doigt, et ne pouvait assurer le concert. Il revint donc à un jeune combo de les remplacer au pied levé. Il s'agissait de Permanent Vacation, mais étant arrivé en retard par rapport au début de leur prestation, je ne peux rien en dire.
Le MySpace de Permanent Vacation
Le premier représentant espagnol a joué était seul, ou presque. c'est un folkeux, tout seul avec sa guitare la plupart du temps (quelques choeurs féminins). Inspiré très clairement par Leonard Cohen, Nick Drake ou Devendra Banhart, la prestation est dans l'ensemble très agréable, grâce à de petites variations dans la voix du chanteur, ainsi qu'un charisme assez étrange. Il a l'air un peu perdu, mais je ne suis pas sûr que ce soit le fait de jouer à l'étranger qui le trouble (surtout qu'il y a plein d'espagnols dans la salle), mais plutôt que ça fait partie du personnage.
Le MySpace de Bigott
Le groupe suivant, Big City, n'évoluait pas dans la même catégorie, puisque les cinq Espagnols sur scène réveillaient plutôt les fantômes de Sparklehorse (premier morceau), avant de glisser vers un style plus rock-indé à l'américaine. Les compositions sont efficaces (je pense des fois à Nada Surf), bien interprétées (le groupe est rôdé), mais ça ne me laissera pas forcément un souvenir impérissable, quoique très agréable.
Le MySpce de Big City
L'ultime groupe espagnol de la soirée était De Vito. J'avoue être passé totalement à côté, leur rock bourré de boîtes à rythmes me laisse plutôt froid, rappelant trop souvent que l'Angleterre n'exporte pas que des bonnes choses musicales, et là, la filiation avec tous ces groupes électro-rock-rave est trop prégnante et pas assez contournée pour que j'adhère. Je vous mets le MySpace pour que vous vous fassiez votre opinion !
Le MySpace de De Vito
Le plateau rock se terminait avec le duo bordelais Carabine, bien connu sur la scène live locale. Signés chez Vicious Circle, ils ont sorti un EP de 5 titres et écument les scènes, avec en bandouillère leur jeu de scène assez trash, ainsi que des chansons qui tapent souvent en dessous de la ceinture. Mais ils assument tellement bien cet aspect vulgaire qu'ils en tirent une grosse force. En plus de mettre énormément d'énergie dans leurs compositions, les textes sont assez percutants ou drôles, et ça envoie quand même du lourd, même si finalement ça reste de l'electro-rock très crade et prmitif. Bref, si vous voyez Carabine jouer dans une salle de concert, n'hésitez pas à aller y jeter une oreille, ça déménage sévère.
Le MySpace de Carabine
Après cela, il y avait un after electro, avec trois "groupes" (Exces, Nils Jumpen, Noob), mais il est déjà 2h du matin quand je quitte le BT59, un peu fourbu mais globalement satisfait de ce que j'ai vu ou entendu.