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L’impasse belge : retour à la case départ…

Publié le 17 août 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

DECRYPTAGE RELATIO : « Sire, il n’y a pas de bonne nouvelle », ironisait ce matin l’éditorialiste du Soir.  « Vous verrez, Sire, que les négociateurs flamands et francophones ont déposé deux notes qui s'opposent en tous points. »

* Celle des Flamands, qui  se rallonge chaque jour un peu plus,  contient des points qui sapent le fragile édifice dont vous avez la charge. Ce serait la mise à mort du Royaume, ni plus ni moins…

* Celle des francophones est courte mais  provocante, comme si ses  auteurs voulaient d’abord  faire comprendre qu'il leur est impossible de dialoguer avec les Flamands dans les conditions mal dégagées par le « fédérateur » Yves Leterme qui tente l’impossible sans rien rendre possible depuis plus d’un mois et 68 jours de crise.

Résultats : le Roi a pris acte de l’échec. Les négociations sont suspendues. Un nouveau tour de piste a déjà commencé. Les compteurs sont remis, à zéro ou presque… Jusqu’à quand ? La Val Duchese Academy, comme dit La Libre Belgique continue son spectacle… qui n’a rien de drôle.

 Pour sortir le Royaume de ce guêpier, LE SOIR avance quelques idées (sous forme de « conseils au Roi » :

>>>> Conseillez aux négociateurs de se concentrer sur les volets socio-économiques et budgétaires de leur travail pour mettre en place un gouvernement susceptible de ne pas laisser le pays sombrer dans le marasme.

>>>> Exigez qu'il y ait quelques avancées acceptables pour tous en matière de réforme de l'Etat, histoire de restaurer la confiance. Il n'y a pas si longtemps, Flamands et francophones avaient bien pu s'entendre au sujet de BHV

>>>> Vu le caractère aigu du fossé séparant les deux Communautés, suggérez à leurs représentants de s'engager à se retrouver dans la foulée autour d'une table pour discuter en profondeur de l'avenir du pays.

Soit. Mais qui souhaite vraiment une sortie de crise ? Qui veut encore d’un avenir commun ? Le roi, bien sûr, la famille royale et quelques citoyens un peu lucides… Mais la Belgique n’a plus qu’une existence légale. Le pays légitime, lui, semble  aux objets perdus… Ce processus de fragmentation, de dislocation, d’implosion n’est une bonne nouvelle ni pour la Belgique ni pour l’Europe.

D’autant que même dans l’hypothèse du suicide national, les Belges ne seraient pas d’accord ni sur les conditions de la mise à mort ni sur les modalités de l’enterrement. La Belgique est peut-être une coquille, mais elle n’est pas vide…

Un référendum pour sortir de l’impasse ? Peut-être, mais avec quelle question ? Et sur la base de quel découpage territorial autour de Bruxelles ? Et avec quel sort pour la Couronne ? Et… Albert II, au bout du compte, ne serait-il pas le seul « fédérateur » possible ? « une question de Français », s’amuse un correspondant belge de RELATIO…. Rassurant: La Belgique en crise est tout de même gouvernée, avec Guy Verhofstadt, comme premier minsitre.

William PETITJEAN

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