L'histoire
Une petite communauté rurale en Angleterre, aujourd'hui. Gail vit seule aux côtés de sa grand-mère. Elles tentent de se rapprocher l'une de l'autre afin de briser leur isolement.
Rob, adolescent renfermé, ne se remet pas de la mort de sa petite amie et se réfugie dans la drogue. Après plus de soixante ans de vie commune, Mr et Mme Galdwin traversent une crise conjugale. Toujours amoureuse de son mari, Mme Gladwin essaie de renouer le contact. Jeunes ou vieux, les protagonistes de Better Things font l'expérience de l'engagement sentimental et de la difficulté d'aimer. Chacun cherche sa voie gérant au mieux ses peurs et ses doutes face à l'avenir.
Mon avis
La bande-annonce laissait déjà entrevoir un bel exercice de style. Et c'est bien le cas. D'un point de vue visuel le film se démarque tout à fait de la production britannique ou mondiale actuelle. Pour un premier film chaque metteur en scène veut imprimer sa patte, être original et se faire remarquer et c'est bien naturel. Duane Hopkins y arrive nettement. Sur la forme son film est magnifique. Les images sont absolument superbes. Grises, froides, glacées, léchées, elles collent parfaitement au récit et contribuent à rendre l'ambiance encore plus dure et plus glauque que le scénario le fait déjà. Le montage alterne images au ralenti, plans fixes, scènes très lentes d'une grande poésie et très contemplatives. Par contre le fond rebutera sans doute plus que la forme. L'histoire n'est que mélancolie, mal de vivre et nostalgie. A l'instar du récent québécois Everything is fine, mais dans un genre différent. Ici les jeunes ont quelques années de plus, et c'est plus le rapport aux grands-parents qui est traité. Mais le constat du mal être des jeunes, quelque que soit le pays, est traité de façon tellement pessimiste qu'on ne peux que ressortir avec une boule à la gorge et un nœud à l'estomac. Sans parler de chef d'œuvre on peut dire que Better things est réussi et on attend de voir ce que donnera la suite pour ce metteur en scène plutôt prometteur.