Magazine Culture
Elizabeth Bowen
Éditions Phébus, novembre 2005, 304 pages.
Traduit de l’anglais par Amélia Audiberti.
Suite à une réminiscence nostalgique du passé Dinah, veuve dynamique et mère de famille apparemment comblée, décide de rentrer en contact avec ses anciennes camarades de classe. Ne sachant comment procéder, puisqu’elles se sont perdu de vue un demi-siècle plus tôt en jurant du haut de leur dix ans de réussir leur vie, elle inonde la presse d’annonces assez étranges.
Furieuses d’être ainsi exposées, Clare redoutable femme d’affaire et Sheila, professeur d’université, se rendent quand même au lieu de rendez-vous…
Elizabeth Bowen, sous une plume acerbe, brosse le portrait de ces femmes dont la certitude de réussite est mise à rude épreuve surtout quand il s’agit de regarder en arrière pour s’apercevoir que leur vie n’est pas ce dont elles avaient espéré. Elles ont juste subi ce que leur position sociale leur dictait de faire, anéantissant ainsi leur rêve.
Même si, par moment, c’est très plaisant de suivre leur conversation dotée d’un humour cynique et mordant, je n’ai pas accroché plus que ça à l’histoire. Je m’attendais à beaucoup mieux, mais le style trop ampoulé, analytique m’a vite ennuyé, surtout que l’action tarde à venir et quand elle est enfin en place, c’est pour nous laisser dans l’expectative avec un arrière-goût d’inachevé…
Maintenant, je me pose la question à savoir si tous ses romans sont dans le même style ?! Car quand je lis sur la quatrième de couverture que ce livre est considéré, par tous les amoureux d’Elizabeth Bowen, comme l’un de ses plus grands romans, je ne suis pas certaine de vouloir continuer…
Existe en format poche