Je vous le dis, ce n’est pas la même série. C’est toujours de qualité (du moins ça dépend des moments) mais il y a résolument quelque chose de changé dans Friday night lights. Je ne saurai pas dire quoi, c’est assez difficile à mettre le doigt sur un point précis. Je dirai simplement que la série tente de se rapprocher davantage des séries à succès du genre tout en essayant de garder sa spécificité. Donc en gros ça reste largement au dessus des Gossip girl et compagnie mais en dessous des histoires proposées la saison dernière.
Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour revoir le coach à Dillon. Il faut dire que depuis qu’il est parti plus rien ne va dans sa ville. Tami ose parler à un autre homme. Non mais vous imaginez ça ? Comment ose t’elle ? Et Julie est devenue officiellement une traînée en larguant Matt pour sortir avec un immigré soit disant suédois. A t’il d’ailleurs sa carte verte ? Hum, j’en doute. Je fais de l’humour mais on peut dire que c’est la seule partie tenant complètement la route. En plus, je me suis surpris à adorer Garrity qui est un vrai ami pour Eric. Et son petit complot avec réunion secrète et tout et tout pour virer le coach McGregor m’a bien fait rire. Cela dit j’ai un peu de peine pour McGregor car on fait tout pour rendre le personnage antipathique et c’est assez caricatural. Par contre quelle joie de voir Tami envoyer une claque dans la figure de sa fille. J’aurai fait pareil. Elle a quoi ? 15, 16 ans et se prend déjà pour une adulte. Elle devrait montrer un peu plus de respect à sa mère. Julie m’énervait déjà dans la saison 1 mais là j’en ai raz le bol de son personnage et de sa crise d’adolescence. En plus on se demande bien pourquoi elle se rebelle, car elle a des parents plutôt cools et compréhensifs. Si Tami n’a pas suivi Eric c’est surtout pour sa fille et cette sale petite ingrate n’est reconnaissante de rien. Le plus à plaindre c’est Matt. C’est un gentil garçon et il n’a rien vu venir. Ses excuses auprès du coach pour la rupture montre bien la mentalité régnant dans cette partie de l’Amérique. Il y a toujours dans FNL un côté sociologique nous expliquant que l’Amérique ce n’est pas seulement Los Angeles et sa périphérie. Et ce ton me plaît assez.
C’est d’ailleurs ce que l’on nous montre avec l’intrigue des évangélistes. C’était assez osé de nous faire rentrer dans ce monde par l’intermédiaire de Tim. Voir l’impact que la religion peut avoir sur un jeune comme lui. Malheureusement, c’est seulement un prétexte pour rapprocher Tim et Lyla. Un plan drague foireux. Mais l’histoire n’a pas encore dit son dernier mot et ça serait pas mal d’explorer ça et voir si la religion ne pourrait pas aider Riggins qui est vraiment au fond du trou en ce moment. D’ailleurs comment en est il arrivé là ? Là j’avoue avoir un peu de mal à comprendre. Certes son frère se tape son ex petite amie et le nouveau coach est très méchant avec lui mais bon, pas de quoi devenir alcoolique. Landry a encore plus la pêche que lui et pourtant il a commis un meurtre le petit.
En parlant de Landry, sinistre figurant boutonneux l’an dernier, il devient l’un des personnages les plus importants cette année. Je ne sais pas vraiment quel est l’intérêt car la série fonctionnait très bien sans lui l’an dernier. Qui plus est, son intrigue est cousue de fil blanc. Son paternel, flic du patelin, va découvrir le mort et la montre de son fils. Le suspense réside surtout dans ce que fera le père. Va t’il dénoncer ou pas son fils ? J’avoue que ça peut devenir passionnant mais en attendant on remplit le vide avec une romance surréaliste entre Ugly Landry et la plus belle fille du casting. Même son père reste dubitatif, cela va le pousser à enquêter à mon avis.
Street est peut être libéré de Lyla mais ça ne l’empêche pas de toujours s’y croire un max. Franchement son histoire de cellules souches est lourdingue, en plus il embarque Riggins dans son délire. Je ne vois qu’une seule solution, on veut se débarrasser du personnage. Il va se choper une infection et mourir sur la table d’opération. De toute façon si le Mexique avait de si bons hôpitaux, Carlotta ne viendrait pas faire la boniche pour Matt Saracen. Elle ne fait pas encore la lessive c’est vrai, mais elle ne va pas tarder à passer à la casserole, là dessus il n’y a aucun doute. Je ne suis pas vraiment contre car si on connaît l’histoire, c’est sympa à regarder.
Bilan : Friday night lights se cherche un nouveau souffle en ce début de seconde saison. Elle semble manifestement hésiter entre deux genres, être un drama pour ados ou être série plus ambitieuse, ce qu’elle était d’ailleurs durant la saison 1. La production aurait t’elle tout à coup peur après les critiques dithyrambiques de la presse US à son sujet ? De mon côté, j’y crois, j’y crois, j’y crois. Après tout, on est seulement au troisième épisode, pas de quoi s’inquiéter… pour le moment.