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Uriah Heep: Very 'eavy... Very 'umble (1970)

Publié le 21 janvier 2009 par Are You Experienced?
Uriah Heep - Very 'eavy... very 'umble - Are you experienced?

"
I can remember touring America and one guy called us the Beach Boys of Heavy Metal. It made me laugh. We've always had that harmony thing. That stood us out apart from all the other bands that were around at the time when we came out you see. Deep Purple, Led Zeppelin, Black Sabbath all had one vocalist and then Uriah Heep had five. So that stood us apart. Because in the sixties, harmony was used very very sweetly, and melodically. And we started using it almost as an instrument. And that kinda turned people onto emulating us really
.." (Mick Box)
Where: Recorded at Lansdowne Sudios, London
When: 1970
Who: David Byron (vocals), Mick Box (acoustic et electric guitars, vocals), Ken Hensley (piano, organ, keyboards, Mellotron, slide guitar, vocals), Colin Wood (keyboards), Paul Newton (bass, vocals), Alex Napier (drums), Nigel Olsson (drums)
What: 1. Gypsy 2. Walking In Your Shadow 3. Come Away Melinda 4. Lucy Blues 5. Dreammare 6. Real Turned On 7. I'll Keep On Trying 8. Wake Up (Set Your Sights)
How: Produced by Gerry Bron
Up: intro feulante hachée au Hammond ceinturée par une basse sautillante, pilonnée par les drums et une gratte psychoriffoïde, jeu avec les silences inter-bombardements, un petit feeling jazzy, la gratte qui riffe un peu délié sur les accords laminés derrière, tous ensemble en version compressée, le riff qui décélère et enfle dans un roulement dramatique pour éclore en gros riff soul Hammond menaçant  teinté de Sab', l'entrée de Byron sur les brisées de Gillan, les drums scotchés aux charleys, montée vers les choeurs soul pantalon moulant et riff rouleau-compresseur derrière, en flux et reflux, drums impressionnants, après la montée, c'est la chantilly Hammond sur basse minime entêtante qui enfonce le clou, soutien monolithique interminable, pour jam égo de Hensley, des volutes luminescentes qui trouent le multi-nappage avec des accélérations en motifs néo-classiques, Jon Lord dans le studio à côté il faut dire, dérapages, glissages et vautres, fausse fin sur une note vacillante qui menace de s'éteindre, qu'on jurerait morte et la cavalcade  grandiloquente qui repart sur un roulement dantesque, un solo destroy de gratte  in extremis pour Box, grand vainqueur Byron avec une poignée de secondes de chant et une entrée immortelle qui résonne encore au moment du jogging aigu de la basse pour la fermeture de ban ["Gypsy"]...
la petite intro de drums jamais décevante, riff pédestre avec envolée rapide sur le chant et retombée en fin de strophe, un pont un peu psyché dans la foulée avec basse lyrique, chant énergique de Byron, doublé comme souvent, un petit rock culte l'air de rien, la basse qui se fait la malle, une de ces compos de premier album avec toutes les idées dedans, l'ambiance trippy encore plus poussée avec une note glissée de basse et des choeurs vaporeux sur glouglous de quatre-cordes, on retombe sur du blues dur, du hard british blues splendide, les accords sur la basse et les drums qui se paient du bon temps, solo de gratte rock gentiment déchiré avec changement de tons à la rythmique, une petite pulsation sur des drums pachydermes, le touché de Box est trop souvent ignoré, allez encore un coup de basse glissée avec gros accords de gratte lysergique, Byron copieur mais grand chanteur quand même avec tout le morceau porté à force de larynx, les drums enfin audibles sur les remasterisations très à leur avantage ["Walking In Your Shadow"]...
ballade flûtée et chanson à message, Uriah donne dans le scoop avec la guerre, c'est pas beau, Byron sait se montrer subtil, les arpèges sixties à la King Crimson, voix susurrée, mélodramatique à souhait, on ajoute du clavier et une basse qui glapit dans les coins, Mellotron sur la gauche, montée sur choeurs aigus, voix qui prend le dessus, batterie jazzy, dans la cour du Roi Pourpre, ils ont écouté, c'est sûr, pour le pont les voix sont empilées comme l'aime Byron, on retombe sur une basse pleurnicheuse, le Mellotron pour un groupe qui se cherche, blues, hard ou prog ?, une envolée finale hollywoodienne, même les cymbales sortent le mouchoir ["Come Away Melinda"]...
le blues à la Janis, genre "Turtle Blues" piano honky-tonk, belle entrée de Byron décidément, vaut plus que sa réputation d'ersatz de vous-savez-qui, un chant plus soul que blues d'ailleurs, une grosse batterie et une basse loquace grimpante arachéneenne, la gratte en soutien discret, les drums balourds et le solo clavier Hammond, on est proche de Kooper, là, et surtout "You Shook Me" en tête , Byron fait son boulot comme tous les autres, tente un petit aigu fluet, enfin le solo de guitare sur les drums qui splashent, pépère en accords hawaïens jazzy, basse dans les aigus, les arpèges, un peu scolaire, un peu trop lent mais du potentiel ["Lucy Blues"]...
orgue à la Lord qui bat le rappel, genre "Speed King", accords  bien violents méchamment écrasés, soignent leurs intros sans faire les kakous, un petit aigu de micro-solo avorté genre à la Page dans "With A Little Help From, My Friends", la basse qui roule ses gravats, la gratte toujours allumée récupère son accord à droite avec le riff thrash néanderthal, vicieux, seul en grosse Gibson râcleuse qui s'étouffe, basse-batterie en conversation par-dessus tout ça, chant doublé en choeurs à droite à la sixties, la slide de Hensley, pêché mignon de l'organiste, à gauche en tricotage, on monte d'un ton, ça gueule pas mal partout avant d'éclater en rengaine hippie, quelle débauche et quelle énergie, le solo wah-wah de Box, sa lubie à lui, rapide en fond, la charge continue, on tabasse même les fondamentales sur les cymbales à la hardos, la wah-wah devient dégueulasse et dégueule, Box est un des grands du genre et le sait, la slide écorchée vive à gauche qui se replace, Byron en altitude enfumée, les soli croisés wah-wah, bottleneck, léger comme un bavarois, cris à la Gillan, une fin à la Gallows Pole ["Dreammare"]...
gros gras riff de Gibson hard avec slide dégueulante  éraflée sur la droite, basse -batterie en suffle boogie perso, Byron investit le titre en une syllabe, déjà le pont découpé puis concassé, la slide qui part dès qu'une occasion se présente, vomit tout ce qu'elle a gentiment pendant tout le titre, tient son gros riff à gauche, c'est beau martelé comme ça, un premier solo de bottleneck en échardes, à l'unisson avec la gratte à gauche pendant que la basse s'amuse à dire tout ce qui lui passe par le manche, beau comme du Wishbone Ash, c'est à droite que le riff part pendant le solo ferraillé à gauche, belle compo en passant, slide à la Winter, fin hendrixienne dans feedback insensé ["Real Turned On"]...
grosse entrée de basse en jeu d'octaves et clavier de manège, le motif en gros son à  al Uli Jon Roth, Byron entre en salto, quatre coups de charleys stridents et la chevauchée à l'anglaise, une montée jusqu'à une saillie épileptique de basse aiguë embrayée aux charleys avec des morceaux de cowbell dedans, on stabilise un nouveau riff pris entre gauche et droite à la Sab" encore, inquiétant, une voix de tragédien école Ozzy, les vocaux babas, encore une compo "y en a un peu plus, je laisse ?", un plan psyché avec basse-batterie à la Giles & Giles du Roi Pourpre, on fait dans les voix planantes, un retour de l'orgue carrousel en palpitation, les drums qui montent sur leurs grands chevaux, du prog-rock leur truc, qu'ils l'avouent bon Dieu, la gratte s'annonce en aigus de sirène, la basse part se réfugier dans les octaves, entrée magistrale de Box en cordes tirées sur rythmique interdite, ralentie, le solo crunchy, wah-wahisé, ça expulse sévère, beaucoup de silence dans la rythmique , rare, Byron récupère ses petits, mais déjà c'est une nouvelle course avec crash sur aigu de basse tripoté frénétiquement, on se fait une remontée pour la forme, on range bruyamment ["I'll Keep On Trying"]...
entrée speed en basse qui claque sur place en roulant dans le fossé, accords tabassés et basse qui décidément veut bavasser, les drums valent le coup d'oreille, autant de cohésion sans ProTools sur un premier album ça laisse sans voix, Byron fait le stentor mais y croit vraiment, libération des détenus sur de l'impro jazzy, quels drums jouissivement seventies, c'est violent, les choeurs travaillés bien avant Queen mais après les Beatles, du rhythm and blues dans la montée, du prog encore, ça pulse, ça monte, ça s'arrête, imperturbable et gironde, la basse suit tous les plans, encore une chanson à message en passant, walking-bass, presque de la pop-jazz avec une voix à la Tom Jones, heureusement ça frappe dur avec la basse en fil rouge et un cri de bluesman qui retombe bientôt dans des graves à la Broadway, Byron vise Vegas, des accords clairs et rêveurs, seuls, liquides, le tout repart dans un chuchotemnt splendide, la basse en octaves, les simili-cordes en fond, ad lib planant, petit solo-motif en son clair à la Fripp, "I talk to the wind" ["Wake Up (Set Your Sights)"]...
Down: Dommage d'avoir mis de côté le génial "Born In A Trunk", livré en bonus 40 ans plus tard... C'est quoi cette pochette, aussi, les gars ?

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