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April Mach & Bertrand Burgalat - Tournée d’adieux à Bordeaux le 29/01/09

Publié le 30 janvier 2009 par Oreilles
April Mach & Bertrand Burgalat - Tournée d’adieux à Bordeaux le 29/01/09
On ne reconnaîtra jamais assez le talent de programmation d’Allez les filles. Une semaine à peine après Sporto Kantès, c’est le génial et définitivement inclassable Mr Bertrand Burgalat qui est invité à l’Espace Tatry pour sa tournée d’adieux à la scène. Personnalité des plus iconoclastes, impossible à cerner, le Phil Spector français comme on l’appelle, affiche l’un des CV les plus complets qui soit. Né en 1963, il devient par la suite musicien, compositeur, producteur et interprète. Il fut entre autres responsable des arrangements pour Jad Wio, Nick Cave, Supergrass, Katerine, mais aussi, et c’est là que ça se corse (oui Bertrand est originaire de Bastia) de Michel Houellebecq, Christophe Willem, Alizée ou encore Valérie Lemercier. Et la liste est longue. Et pour compliquer l’affaire, je peux rajouter qu’à 25 ans il produisait déjà Laibach, qu’en 1992 il écrivait la BO des Nuits fauves de Collard, qu’en 1995 il montait son label, Tricatel, le tout en s’occupant de Remixes de Air, Depeche Mode ou encore Jamiroquaï, et enfin en sortant trois Lp’s magistraux sous son nom : The Sssound of Mmmusic, Portrait robot et Chéri B.B. Et j’en oublie, des vertes et des pas mûres…
Autant dire que ce personnage méritait d’être rencontré, surtout pour une dernière. Entouré pour l’occasion d’un backing band de luxe (des membres de Hyperclean, Tahiti 80, Aquaserge) et d’April March sa nouvelle égérie, il déclinera durant toute la soirée un humour et une culture pop teintés de psyché (Korg quand tu nous tiens), au profit d’un certain passéisme pour les années 60, la musique variété et l’easy-listening. Polyvalent et cultivé, on sent par ses nappes de cordes habillées d’électronique son ouverture au Japon et à l’Allemagne. Une légèreté un brin élitiste qui ne jurerait pas sur la compilation Shake sauvage dont Nickx nous a vantés les mérites. Toujours adepte du bon mot, ses chansons sont magnifiques. "Ma rencontre" par exemple avec son faux air de bossa et son texte si naïf : "Si je me rencontrais au coin de la rue, je me dirais bonjour Bertrand" ou encore "Je suis seul dans ma chanson" et "Noël sur ordonnance". En anglais ça donne "Spring isn’t fair" et c’est encore plus beau. Quant à April March, la plus française des américaines (de son vrai nom Elinore Blake), elle atterrit à mi-concert pour pousser la chansonnette yéyé, dont "Chick Habit", reprise anglo-saxonne du "Laisse tomber les filles" de Gainsbourg et de France Gall, laissant ainsi à Bertrand le soin de s’occuper pleinement du clavier. Mr Burgalat je vous dis adieu, je viens à peine de vous rencontrer et vous allez déjà me manquer.
A lire aussi : Françoise Hardy - (1972)
Les Myspace ou sites de Bertrand Burgalat, April March, Allez les filles et Espace Tatry
"Spring isn’t fair" :

En duo avec Robert Wyatt, "This summer night" :

"Chick habit" par April March :

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