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14 formulaires pour une radio réparée

Publié le 20 août 2007 par Peaudeb

Un jeune retraité d'une compagnie aérienne française soulignait son plaisir d'etre libéré des contraintes professionnelles. Du travail non! Il était réparateur radio. Tout son plaisir était de faire marcher, de rendre opérationnel ce qui ne l'était plus et de faire "avancer le schmilblick".

Comme tant de techniciens, praticiens, jadis soumis aux règles de l'art; il s'était fait rattraper par la vague des formulaires: Tout tracer, tout justifier techniquement écomoniquement, tout planifier, tout communiquer. résultat: pour une petite pièce à remplacer qui demandait une demi heure de travail effectif, deux heures de formulaires! La dissolution des compétences dans le flot du papier! la revanche totale, l'écrasante domination de l'administratif sur le technique.

Notons que les infirmiers médecins, chirurgiens sont soumis à la même frénésie de papier, alors que l'on manque tant de leurs savoir-faire techniques...

Dans le même temps, le papier ne produisant pas de valeur ajoutée, les salaires ont été laminés. Heureux les professionnels qui gagnaient 6000 F par mois dans les années 70 ont réussi à gagner 6000 euros par mois après tout une carrière professionnelle. Soit l'évolution moyenne du PIB. Et les impots se servent à toutes les étapes: sur le salaire, sur les achats (TVA), sur les investissements (les plus values), sur l'héritage..

Dans cette course frénétique, seuls ceux qui passent à coté des circuits officiels du travail salarié ou indépendant prospèrent. Ils peuvent créer de la richesse avec leurs compétences...Sans nourrir un système insatiable.

Avons nous bien mesuré le cout de toutes ces précautions, de tous ces formulaires? De l'ISO à tous les étages ? ET les exigences se superposent et se stratifient, proliférant dans une course mondiale à la dictature du papier qui sélectionne impitoyablement les nouveaux entrants. Peut-on encore développer l'économie sous ce carcan? Qui nourrit-il ? Comment y échapper?

C'est une question à laquelle les pays développés devraient réflechir d'urgence. Ce serait une source immense de valeur ajoutée.


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