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La ferme de Sainte Marthe est saisie et mise en vente ?

Publié le 31 janvier 2009 par Quotidiendurable

Voici ce qu'on lit en ce moment sur le web et qui circule par mail
Message de Philippe Desbrosses


Je vous lance un APPEL POUR VENIR EN NOMBRE ME SOUTENIR CE LUNDI  2  Février  à la Ferme de Sainte-Marthe à Millançay,  Loir-et-Cher (voir plan en attache.
Rendez-vous à MIDI pour pique-niquer, nous partagerons nos paniers, et nous préparons le vin chaud, le pain et le café bios.
Venez vivre avec moi cette journée importante où mon entreprise est saisie et mise en vente par le conglomérat agro-industriel  LIGEA-AGRALYS, suite à un artefact juridique concernant un programme européen inachevé.
N.B.  Il y aura d'autres victimes des pratiques de cette coopérative qui viendront témoigner.
Nous manifesterons avec dignité, dans le calme et la bonne humeur en accrochant un petit cœur rouge en carton à nos vêtements pour nous reconnaître entre amis.  Des artistes et des personnalités de toutes tendances  nous accompagneront.
La réalisatrice Coline SERREAU sera présente avec sa troupe de chanteurs et de comédiens.
Nous lancerons à cette occasion une pétition de soutien avec un collectif d'associations et plusieurs grandes O.N.G.
Le but est d'éviter que la plus importante coopérative agricole de France anéantisse mon entreprise, pionnière depuis  plus de 30 ans en Agriculture Biologique, et détruise  les emplois des 24 salariés qui y travaillent, tout en ruinant ma famille.
Je vous remercie de votre aide. Alleluia !
Philippe DESBROSSES.
Cf ma boite mail

MAJ: Voici plus d'info sur l'artefact via ecoregion
Au début des années 90, Philippe Desbrosses et la Ferme de Sainte-Marthe sont sollicités pour la création et le développement d’une section Agriculture Biologique par le directeur de la coopérative des Agriculteurs de Loir-&-Cher « La FRANCIADE » .Philippe Desbrosses, participe au recrutement par celle-ci d’un ingénieur agronome unanimement apprécié dans les milieux professionnels bio et conventionnels. Grâce à cette collaboration, la Franciade obtient en novembre 1993 un contrat CEE sur 3 ans avec une enveloppe budgétaire de 812.571 écus pour un projet-pilote de démonstration en Agriculture Biologique.Ce projet communautaire s’inscrit dans la politique de réforme des pratiques agricoles en faveur de l’Environnement et bénéficie des dispositions de l’Article 19 qui soutient des actions pilotes pour la reconnaissance des méthodes de productions plus économes et plus respectueuses de l’environnement et de la santé.Le programme attribué à la Coopérative Franciade s’intitule : « Projet de démonstration concernant le développement intégré d’une filière Agriculture Biologique ».La Sté. Civile (SCPAA) Ferme de Sainte-Marthe pionnière de cette démarche depuis 1969, est choisie contractuellement par la Coopérative pour assurer une partie des missions du programme.Dans cette même période, (1992-97), la Coopérative qui est en butte à de graves difficultés financières, change de Président et le Conseil d’Administration embauche un nouveau Directeur Général puis déplace son siège social, elle change de statut et se transforme en fusionnant avec une autre coopérative concurrente. Elle change également de nom et devient LIGEA. Entre-temps le nouveau directeur de la coopérative, sous peine de bloquer le projet, exige du gérant de la Ferme de Sainte-Marthe, le17 janvier 1994, la signature d’une convention d’exécution des travaux avec caution solidaire et indivisible au cas ou la coopérative serait contrainte de rembourser les fonds communautaires.C’est ce qui s’est passé du fait de sa gestion fautive du programme-pilote dont elle était entièrement responsable. La série de transformations-fusions-mutations successives du Groupe Franciade, devenu en quelques années LIGEA, puis AGRALYS (1ère coopérative de France) perturbe le bon déroulement du programme communautaire A.B. Le contrat prend du retard et Ligéa, qui vient aux droits du Groupe Franciade, demande une prorogation à la C.E.E.. La vigilance de la Commission de Bruxelles est alertée par plusieurs irrégularités qui déclenchent trois audits successifs aux termes desquels, ne trouvant pas les réponses satisfaisantes, Bruxelles demande le remboursement des avances financières.La coopérative, dans cette phase cruciale, n’a plus personne de compétent pour répondre ou pour négocier ; le responsable du programme étant en retraite et non remplacé.Elle demande à Philippe Desbrosses de suppléer à cette carence, et de répondre à toutes les injonctions de l’administration, alors que ce n’est ni son rôle, ni sa responsabilité, ce qu’il ne peut faire normalement, n’ayant pas tous les éléments du dossier, ni la compétence juridique et administrative.Finalement la coopérative, dépassée par les évènements, décide de rembourser sans aucune négociation le contrat du projet de démonstration Agriculture Biologique et se retourne contre son prestataire de service, la Ferme de Sainte-Marthe, au titre de la caution solidaire signée en 1994 pour récupérer une partie des fonds.Il faut savoir que dans cette période le Groupe Coopératif AGRALYS est l’objet d’une plainte des douanes, devant les cours de justice Française et Européenne pour une affaire beaucoup plus grave de déclarations frauduleuses au détriment de la CEE et du FEOGA, portant sur un détournement d’environ 13 millions de francs. Il semble que la coopérative ait préféré rembourser sans discuter le contrat A.B. pour ne pas alourdir son cas, sacrifiant du même coup les intérêts de la Ferme de Sainte-Marthe.La Cour d’Appel d’Orléans, contre toute attente, a donné raison à la Coopérative sur ce simple article de caution sans vouloir juger sur le fond et retenir la responsabilité de la Coopérative dans la gestion fautive du dossier.Ce en quoi, les avocats de la Cour de Cassation consultés nous ont déclaré que la Cour d’Appel avait dénaturé la clause litigieuse et violé l’article 1134 du code civil…La Ferme de Sainte-Marthe s’est donc pourvue en Cassation et, possédant des éléments nouveaux, a engagé une nouvelle procédure contre la coopérative Ligéa-Agralys pour gestion fautive devant le Tribunal de Grande Instance de Blois. L’affaire est inscrite pour être jugée le 18 juin prochain.Mais le jugement précédent est exécutoire et les huissiers réclament déjà avec les menaces de saisie-vente : 267.591,52 €.Ce qui mettra en péril l’existence de la Ferme de Sainte-Marthe et les ressources d’une vingtaine de familles vivant de ses activités.

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