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Pour une alternative sociale

Publié le 02 février 2009 par Jfa

J’innove avec, aujourd’hui, une tribune libre de Marc Di Biaggio, Vice-président de l’Association pour le Développement Social.

La situation économique s’étant dégradée, nous subissons les effets sociaux d’un système basé sur le libéralisme économique et financier depuis la crise des prêts hypothécaires aux Etats-Unis et la faillite d’un système bancaire non contrôlé. Cela conduit à une inflation avec pour effet une érosion du pouvoir d’achat, la difficulté d’emprunter, l’augmentation du chômage, de la pauvreté et de la précarité.

Des interrogations et inquiétudes persistent sur les fondements de certaines réformes en France

L’expérience montre que la façon d’appliquer un texte ne dépend pas seulement de ses dispositions explicites, mais aussi de l’idéologie qui l’inspire et qui questionne

1- Que devient la solidarité aujourd’hui ? Qui en sont les débiteurs ? Le contribuable ? Ou encore, comme on peut en avoir le sentiment avec les récentes mesures (forfait hospitalier, franchises), le malade lui-même ? Le “trou de la Sécu” est bordé d’une haie d’incertitudes.

2 – Comment va s’équilibrer demain la tension, inévitable, entre responsabilité individuelle et responsabilité collective ? Après une phase post soixante-huitarde, où l’accent a été mis sur la responsabilité de la collectivité dans les accidents sociaux et dans les politiques de réparation, le balancier semble repartir dans l’autre sens, au profit, si l’on peut dire, de la mise en cause du comportement individuel.

Cependant il est un facteur important lorsque nous naviguons dans l’incertitude et la complexité ; il est bon de connaître ses racines et quand elles sont riches et solides nous pouvons mieux avancer dans une cheminement chaotique. C’est le cas pour nous, car nos racines dans le secteur ce sont les associations plus exactement “l’association 1901″ . C’est un repère intéressant dans la mesure où cette loi est venue réglementer le fait de vouloir faire et construire ensemble, car ce qui semble être commun à tous c’est la mise en action d’une solidarité entre les membres, le partage de convictions et de valeurs.

L’association réunit les intérêts communs pour développer un ordre social, et c’est en ce sens que notre secteur qui fait partie de l’économie sociale et solidaire développe des idées singulières au service de l’homme et de ses intérêts, pas seulement individuels mais collectif, ce qui a tendance à se perdre un peu ces dernières années.

Michel TUBIANA, président de la ligue des droits de l’homme disait à propos des associations sans but lucratif “… c’est d’abord et avant tout le premier apprentissage d’un exercice de citoyen. Se confronter aux autres, définir un projet, trouver les moyens pour le mettre en oeuvre, fixer un objet, vivre en collectivité c’est le B.A.-BA de la vie en démocratie”.

Cependant nous avons affaire à forte partie dans le contexte actuel, et comme je l’ai dit, nous devons conduire les associations en gardant à l’esprit le projet humain, sociétal, au risque de promouvoir une économie sur la seule réparation et l’assistance. La pensée de l’économie sociale repose sur notre savoir-faire sur la recherche et l’expérimentation sur le terrain et nous sommes porteur d’un savoir transmissible.

L’économie sociale subordonne le libre échange à finalité sociale en associant des personnes selon des principes démocratiques, d’ouverture en mutualisant les ressources. Dans ce sens comme le dit Edgar MORIN, sociologue - philosophe, “Nous sommes porteur d’une politique de civilisation qui vise à remettre l’homme au centre de la politique, en tant que fin et moyen et à promouvoir le bien vivre ensemble” car nous constatons que malgré le développement actuel ; la modernité génère aussi ses effets pervers, un mal être profond et l’individualisme ou plutôt une atomisation de l’individu.

C’est pourquoi je conclurai mon propos en disant que nous devons travailler à bien penser car comme disait Montaigne “Une tête bien faite vaut mieux qu’une tête bien pleine”, et réanimer des solidarités, à susciter ou ressusciter des convivialités, à régénérer l’éducation.

Alors oui nous avons une finalité sociale et c’est la raison pour laquelle nous devons par delà nos disciplines respectives mutualiser nos connaissances et actions pour être en capacité de présenter une alternative à la crise que nous traversons.

- “Avec 46 900 demandeurs d’emploi de plus fin octobre, le chômage enregistre sa plus forte hausse mensuelle depuis mars 1993″. Edito du Monde. Rappelons qu’en France, le chômage a commencé à grimper dès Juillet, soit deux mois avant le déclenchement de la crise financière. Et “La défiscalisation des ‘heures sup’ a accéléré la hausse du chômage”. Le Monde.

- Le bilan de Davos. L’éco buissonnière.

- Universités… Cela continue de chauffer… Le Monde/Reuters. A Nice, Carlone (LSH) a voté la grève et parle d’occupation..

- Rappel, ce soir, Université Populaire 06: “Où va la gauche ?”.

- Discours et vent..! Le Monde.

- “Tarnac ou l’antiterrorisme à grand spectacle”. Le Monde.

- “La colonisation israélienne se poursuit, quels que soient les gouvernements”. Et ce malgré les innombrables traités signés sous l’égide des américains, exigeant l’arrêt des nouvelles et le démantèlement des anciennes. Mais que fait donc BHL ? Le Monde.

- Dividendes aux actionnaires des entreprises aidées par l’Etat: les mots sarkoziens et les actes réels. Libération.

- Nouveau lancer de chaussure, en Angleterre cette fois. Le Monde.


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