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Los Bastardos

Par Lorraine De Chezlo

de Amat Escalante Thriller mexicain - 1h30Sortie salles France - 28 janvier 2009avec Jesús Moisés Rodriguez, Rubén Sosa, Nina Zavarin...

Jesús et Fausto sont deux travailleurs clandestins mexicains sous le soleil de Californie. Chaque jour il faut se lever aux aurores, aller jusqu'au point de rallliement des sans-papiers et attendre qu'éventuellement la camionette d'un entrepreneur s'arrête et accepte de les engager pour la journée pour un chantier lointain... Ce jour-là, ils s'y rendent et Jesús ne lâche pas son sac qu'il porte en bandoulière. Il ne le quitte pas car elle contient un fusil. Un fusil qui va leur servir pour séquestrer une femme dans sa demeure d'un quartier pavillonnaire. Le soir, ils entrent discrètement par la fenêtre tandis que son fils est sorti, et qu'elle passe la soirée devant sa télé, complètement shootée...

Violence, drogue, sexe, souffrance... et soleil. Malgré la lumière éclatante des paysages californiens, Los Bastardos est un drame très sombre. N'en déplaise au réalisateur Amat Escalante, on a du mal à ne pas se souvenir de Funny Games U.S. de Michael Haneke : intrusion dans un milieu tranquile résidentiel américain, critique de la libre circulation des armes, violence soudaine, perversité sexuelle, inversion des rôles, huis clos... Car la seconde partie du film est un huis clos menaçant, où la violence est sous-jacente mais intervient lorsque le spectateur relâche la tension...

Evidemment, sachant que les deux acteurs principaux ont été repérés quelques jours avant le début du tournage, alors qu'ils déambulaient dans les rues de Mexico, ça donne une dimension particulière à leur jeu qu'Amat Escalante a voulu au plus près des réalités de ces frontaliers qu'ils connaît de très près. Ce n'est cependant pas un film sur l'immigration mexicano-etatsunienne ; uniquement un drame rendu réaliste. Mais... mais mais... J'ai un "mais"... Mais trop lent, trop long, trop déjà vu qui rend la violence gratuite et fait oublier la qualité de la mise en scène, des séquences paisibles mais annonciatrices. Cela m'a déçue.


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