Obama, au plus haut des cieux

Demain, c'est mon atelier d'écriture. Un des deux textes devait être empreint de la figure de style dite Anaphore , ce qui consiste à répéter le même mot ou groupe de mots pour accentuer le texte, le colorer ou le rendre plus percutant. Je vous partage le mien. 250 mots:
Obama, au plus haut des cieux
C’est un grand jour pour l’Amérique dira-t-on, le jour de l’après Bush diront ses détracteurs, ceux là même qui criaient vengeance au surlendemain de Ground Zero, ceux là aussi qui jubilaient comme larron en foire en regardant la tronche de Saddam se balancer au bout se sa corde et encore ceux là qui réitéraient leur appui en offrant, en guise de réplique, leurs enfants comme chair à canon. Aujourd’hui, ils ont tourné les talons, se ralliant à leurs pairs et vivant, au nom de la paix, la frénésie d’un peuple, le leur.
C’est un grand jour pour les Noirs dira-t-on, le jour de Martin L. King diront ces disciples, ceux là, qui au fil du temps, ont survécu aux opressions, ceux là qui ont gardé la tête haute et fixé l’horizon, attendant de pied ferme leur rédemption. Ceux là, qui aujourd’hui, main dans la main avec leurs pairs scandent à l’unisson, I HAVE A DREAM, le rêve d’un peuple, le leur.
C’eut été un grand jour pour le Québec, le 30 octobre 1995, aurions pu nous dire aujourd’hui. Le jour, où 54000 ethnies et 54000 tricotés serrés se refusaient d’écrire l’Histoire, celle dont les mots s’essoufflent dans un chapitre où le récit n’a plus de rythme et où les héros, à vaincre sans péril, triomphent sans gloire. À ceux la, j’offre 54000 plumes et un encrier. Puissiez vous avec vos pairs et, comme vos voisins du sud, écrire la destinée d’un peuple, d’un pays, le nôtre, le Québec.