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Affaire du lord : Jamila face à elle-même

Publié le 04 février 2009 par Letuyo

La veuve d’Anthony Ashley Cooper est rejugée à Aix-en-Provence pour complicité d’assassinat de son époux. Il avait été étranglé le 5 nombre à Cannes, et retrouvé 6 mois plus tard dans un vallon de Théoule-sur-Mer.

Des années flambe, Jamila Ben M’Barek, 48 ans, n’a conservé que sa longue chevelure blonde. Ce mercredi matin, à l’ouverture de son second procès, elle est apparue presque transparente dans le box des accusés. Tête baissée, regard vide, la veuve du lord Shaftesbury est rejugée en appel à Aix-en-Provence 20 mois après sa condamnation à 25 ans de réclusion pour complicité d’assassinat de son époux.

Anthony Ashley Cooper, riche aristocrate britannique, était un sexagénaire habitué les bars à hôtesses de Cannes. Il avait épousé en 3èmes noces Jamila Ben M’Barek, une ancienne escort girl, et fréquentait une de ses consoeurs depuis trois mois au moment de sa disparition, le 5 novembre 2004.

Son corps réduit à l’état de squelette a été retrouvé dans une décharge sauvage de Théoule-sur-Mer 6 mois après la mort. L’enquête a établi que le lord a été étranglé par Mohamed Ben M’Barek au cours d’une bagarre au domicile de sa sœur, Jamila. Selon l’accusation, cette dernière aurait conclu un contrat de 150 000 euros avec son frère pour qu’il élimine Anthony Ashley Cooper avant qu’il ne divorce et ne prive Jamila de deux lucratives donations immobilières.

Reconnu coupable d’assassinat, Mohamed Ben M’Barek a été condamné à 25 ans de réclusion à Nice. Il n’a pas fait appel, contrairement à sa sœur, qui a écopé de la même peine pour complicité. Il sera le grand absent de ce second procès. Souffrant de problèmes psychiatriques, il n’est actuellement « ni extractible » de la prison centrale d’Alsace où il purge sa peine, « ni transportable ». L’auteur du crime dont Jamila Ben M’Barek est présumée complice ne pourra donc probablement pas être entendu comme témoin. Celle qui voulait « dire à la police et à la justice le drame auquel (elle) avait assisté » et se débarrasser de « ce fardeau, un homme jeté dans un bois », se retrouve seule face à elle même.


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