Un
antre. Ça tient de la caverne d'Ali Baba et du restaurant
self-service. Des fonds de pizza emballés sous vide dans la
vitrine. Des pâtes et de bouteilles à vendre des deux
côtés de l'entrée. Des piles de cartons contre la
paroi. Un bar tout au fond, derrière lequel il y a la cuisine
et les fours.
On prépare votre pizza sous vos
yeux, on vous donne un numéro, vous vous asseyez. Ça
prend parfois un peu de temps, à midi, parce que toute
l'université proche déferle. Quand c'est prêt, le
patron vous appelle au micro. Michele. Un des charmes de l'endroit.
Sympathique, amusant, cultivé,
flegmatique et pas toujours très bien organisé, avec un
accent qui roule et un diplôme universitaire en poche. On
viendrait seulement pour lui.
Le troisième argument après l'ambiance et le patron, c'est la pâte à pizzas. Une
des meilleures de Genève. Et le quatrième: des prix défiant
toute concurrence.
De quoi justifier l'écriteau
pendu au-dessus du bar:
« Malgré les
apparences, La Petite Italie est décidément tendance. »
La Petite Italie, bd Carl-Vogt 80, Genève